Nous avions interpellé le secrétaire général du ministère des Travaux publics, Kamel Belatreche, au sujet du retard que connaît le projet de l’échangeur des quatre chemins, et le responsable a été catégorique : « Cet échangeur sera inauguré par le ministre des Travaux publics lors de sa visite dans la wilaya de Béjaïa, le 1er mars prochain ». Et pour rattraper le retard, le représentant du gouvernement a intimé l’ordre aux responsables de la société réalisatrice de redoubler d’efforts et de travailler jour et nuit pour livrer le projet à la fin du mois de février. Nous avons d’ailleurs rapporté le fait dans notre article consacré à la récente visite du secrétaire général du ministère des travaux publics à Béjaïa. Mais le 1er mars est passé et les travaux sont loin d’être achevés. Pour rappel, le projet, d’un montant global de deux milliards de dinars, a été partagé en plusieurs lots pour sa réalisation. Un premier tronçon, celui-là même qui devait être livré le 1er mars, est en phase d’achèvement, mais les autres parties de cet échangeur n’ont même pas été entamées. Et au rythme où vont les choses, l’échéance 2015, initialement avancée comme année de la livraison totale du projet, ne pourra pas être respectée. Le projet lancé en 2006 a vu ses travaux à plusieurs reprises bloqués, notamment à cause des commerçants qui refusaient d’être déplacés. Il y eut également le contretemps causé par la Sonatrach qui exigeait l’éloignement du tracé par rapport aux pipelines. Toutefois, il semblerait que les études ont conclu que le gazoduc et l’oléoduc sont protégés du fait que le sol n’est pas agressif, ce qui fait que le ciment ordinaire peut être utilisé. Le délai initialement avancé pour la réalisation de cet échangeur était de 18 mois, mais dans le contrat, ce sont 24 mois qui sont mentionnés, dont 6 pour le renforcement du sol. Ensuite, devait intervenir la préfabrication des murs, la réalisation des rampes et des quatre ponts et enfin les derniers aménagements comme la signalisation. Mais depuis, plusieurs mois sont passés et on en est encore au stade de la réalisation d’une petite partie de ce grand projet. Les usagers des routes nationales reliant la ville de Béjaïa au Centre et à l’Est du pays attendent avec impatience l’achèvement de cet échangeur qui fluidifiera la circulation au niveau de ce carrefour emprunté par des centaines de véhicules quotidiennement.
A. Gana