«Les chantiers des nouveaux stades sont très en retard !»

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Le ministre des Sports, M. Mohamed Tahmi, a déclaré, hier, lors de sa visite éclair à la wilaya de Bouira, que les quatre (04) stades en construction, à savoir ceux de Douera, Baraki, Oran et Tizi-Ouzou, « connaissent un énorme retard.

Nous avons eu beaucoup de contraintes, mais nous espérons terminer ces structures pour 2017», a-t-il estimé. La visite de M. Tahmi l’a conduit au niveau du Centre national des sports et loisirs de Tikjda (CNLST). C’est là que le ministre a supervisé le regroupement de près de 160 jeunes athlètes. Ces derniers représentent plusieurs disciplines, comme l’athlétisme, la lutte, le tennis de table, la boxe, le judo, le taikwendo et les altères. Dans le même sillage, on apprendra que l’Algérie s’est portée officiellement candidate à l’organisation soit de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2019 soit de celle de 2021. D’ailleurs, au mois de février dernier, une commission d’inspection de la haute instance du football africain (CAF) a fait le déplacement en Algérie, pour superviser les infrastructures sportives et hôtelières au niveau des villes d’Annaba, Blida, Alger et Constantine. Cependant, les autres chantiers, comme les structures précédemment citées, et de l’aveu même du ministre, sont soit en retard, soit à l’arrêt au grand dam de milliers d’amoureux et supporters de football qui rêvent de vivre leur passion dans des stades modernes et confortables.

Ces stades qui peinent à sortir de terre… 

Ainsi, le nouveau stade de 50 000 places de Tizi-Ouzou accumule un retard des plus affligeants ! Pour rappel, les travaux de cette nouvelle structure ont démarré en mai 2010 et celle-ci devait être réceptionnée en ce mois de juillet. Toutefois, les délais sont largement dépassés et ce stade est toujours en chantier. A qui la faute ? Eh bien aux entreprises réalisatrices, à savoir le groupe ETRHB Haddad et l’entreprise FCC CONSTRUCCION. S.A. En effet, l’origine du retard de ce chantier pharaonique incombe à la sous-estimation du marché dont l’intitulé était initialement «réalisation d’un stade 50.000 places ouvertes et ses annexes à Tizi-Ouzou». Cette estimation, jumelée à des retards d’exécution, a fait que ce projet piétine et traîne en longueur. Ainsi et selon les estimations des responsables du projet, le stade devrait voir le jour au 1er trimestre de l’année prochaine. Pour ce qui est des stades de Baraki et de Douera, la situation n’est guère meilleure. En effet, le chantier du stade de 40 000 places de Douera n’est réalisé qu’à 20% seulement ! Un projet inscrit en 2004 et entré en chantier en avril 2010 pour un délai de 29 mois. Mais entretemps, il a connu un arrêt des travaux de trois ans, à cause d’un problème entre le maître de l’ouvrage et le bureau d’études. Pour reprendre les travaux de réalisation, l’entreprise chinoise ZCIGC a exigé une réévaluation du montant du projet à 18 milliards de DA au lieu des 11 milliards de DA de 2004. Le ministère a opposé un refus catégorique à cette demande. Celui de Baraki, commence à peine à sortir de terre, après deux ans et demi de travaux. Ce projet est réalisé à 45%. Le retard est d&ucirc,; selon les pouvoirs publics, à un problème «majeur» entre le maître de l’ouvrage et le bureau d’études. Selon les estimations de la DJS d’Alger, cette structure verra le jour d’ici 2016. A l’ouest du pays, et plus précisément dans la wilaya d’Oran, le nouveau stade olympique, confié à une entreprise chinoise, enregistre un taux d’avancement des travaux «appréciable», selon le ministre des Sports, avec plus de 55%. Pour un montant de plus de 10 milliards de dinars, les travaux de réalisation avaient été lancés en 2008 pour une durée de 29 mois. Néanmoins, des mises en demeure avaient été adressées aux responsables de l’entreprise, pour que celle-ci se conforme au cahier des charges et au planning des travaux, en 2010. Aujourd’hui, pour les plus optimistes, la livraison se fera durant l’année 2015. Mais le cas le plus grotesque, et ce n’est rien de le dire, est celui de la wilaya de Sétif. Ce complexe sportif de 50 000 places couvertes, annoncé par le chef de l’Etat, lors de sa visite à la wilaya en juin 2007, n’a toujours pas vu le jour. Pire, il est encore au stade de maquette ! Pourtant, il a été validé en juillet 2009. Mais alors, que s’est-il passé ? Et bien, les travaux devaient être lancés avant la fin de la même année. Toutefois, la révision du code des marchés ainsi que la non-approbation du cahier des charges ont retardé le projet. Néanmoins, lors de sa visite d’hier à Bouira, le ministre a tenu s’expliquer sur ce chantier, en tenant des propos rassurants : «Le stade de Sétif, comme celui de Constantine, vont bientôt démarrer. Nous avons réglé les derniers détails de l’appel d’offre et nous comptons les lancer dans les tous prochains mois», dira M. Tahmi, d’un air confiant.

Ramdane Bourahla 

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