L’union locale de l’UGTA s’en mêle

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Un conflit socioprofessionnel agite l’usine de confection « Chemiserie du centre », de Larbaâ Nath Irathen, qui emploie 190 salariés, de manière récurrente, et dont le personnel observe une grève illimitée depuis le 21 juillet dernier avec une plateforme de revendications en 13 points,  sans qu’aucune solution ne vienne mettre fin  à cette brouille entre le collectif et sa direction. Pire, l’Union locale de l’UGTA a rendu publique, jeudi dernier, une déclaration au vitriol contre la direction de l’usine qu’elle accuse d’atteinte « aux lois régissant les relations de travail et à l’exercice du droit syndical ». Les délégué (e) s des travailleurs s’interrogent sur « l’entêtement du premier responsable de cette unité  économique à refuser d’asseoir une cohésion sociale durable (…) et de se prêter à un déchaînement sans précèdent contre les droits sociaux des salariés et à l’endroit des femmes syndicalistes plusieurs fois humiliées, chassées de l’usine et traduites en justice pour le seul tort d’avoir soulevé les préoccupations des travailleurs ». Devant cet état de fait, les syndicalistes se demandent « à qui profite le pourrissement  de ce drame humain aux conséquences incalculables sur l’outil de production mis en difficultés par le responsable de  l’unité ? ». Ils mettent en évidence « le risque de débordement du conflit sur la voie publique du fait de la spécificité et de la sensibilité de cette question qui oppose une gente féminine à un employeur despote et sans scrupule (…) ». Le temps est venu, poursuit le texte de l’Union locale de la zone industrielle Aissat Iddir, « pour que chacun assume ses responsabilité et assume la totalité de cette tragédie ». De plus, les syndicalistes  dénoncent « la persistance de ce conflit (…)  nourri par l’insouciance des différentes parties ayant le pouvoir et la charge de venir à bout de cette situation de non droit ». Et de s’interroger sur les raisons de l’indifférence de plusieurs entités dont celles du Groupe confection et habillement, la fédération cuir et textile et de l’inspection du travail qu’ils accusent de complaisance vis  à vis de leur mission fondamentale. Il va de soi que sans l’intervention des pouvoirs compétents, la situation risque de s’envenimer et d’atteindre même le devenir de cette unité de production, qui connaît depuis longtemps des crises cycliques.                              

S.A.H  

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