Seulement 5 % de la population a contracté l’assurance pour les personnes. Un taux en deçà des normes internationales, indique Mourad Medelci, jeudi, lors de son passage sur les ondes de la Chaîne II. Tout en indiquant que la loi de finances 2006 rentrera en vigueur trois jours après sa signature par le président de la République, prévue pour aujourd’hui, le premier argentier du pays soulignera que plusieurs réformes concrètes seront introduites au courant de l’exercice 2006. Il a aussi fait savoir que son département compte mettre en place des mesures susceptibles d’encourager l’émergence du contrat assurance pour les personnes. Selon le ministre, cette culture fait défaut dans notre société. En effet, les citoyens ont tendance à assurer leurs biens (auto, maison, entreprise…) en négligeant leur propre personne. Une situation qui devrait changer, plaide Medelci qui annonce à l’occasion l’ouverture du capital de la CAAT. Une batterie de dispositifs sera également, dira l’invité de la Chaîne II, dégagée dans le domaine bancaire, dans l’optique de booster l’efficacité des établissements financièrs. Le premier argentier du pays annoncera qu’un processus de privatisations sera enclenché dans le secteur. Après l’ouverture du capital du CPA, fixée pour la fin 2006, le ministre des Finances indiquera que la BDL sera la deuxième banque à être privatisée à l’horizon 2007. « Nous sommes en phase de préparation, cette procédure nécessite beaucoup de temps et de réflexion. Il nous faut au moins deux ans pour privatiser une banque, car il ne s’agit pas d’une usine qu’on fait visiter à l’investisseur. Ce dernier a le droit de s’enquérir de tout ce qui a trait à la banque, objet de privatisation. », dira Medelci en informant qu’une grande banque de renommée mondiale prendra 51 % du capital de la CPA. Sans pour autant donner plus de précision sur cet actionnaire, l’orateur affirme que l’avènement de ce dernier, et d’une manière générale le renforcement du partenariat avec les étrangers, ne peut être que bénéfique pour nous dans la mesure où « cela nous permettra d’acquérir leur savoir-faire en matière de nouvelles technologies relatives à la gestion des banques ». Toujours dans le même contexte, le premier argentier du pays a corroboré, une fois de plus, que l’année 2006 sera l’année de l’assainissement du secteur financier. En se référant à ses dires, des mesures draconiennes seraient mises en place afin d’endiguer les phénomènes gangrènant notre économie nationale. Il a de ce fait souligné que plusieurs lois ayant trait à la lutte contre le blanchiment d’argent, la contrebande, le marché de la devise, soumis actuellement au diktat des barons, sans oublier la corruption, seront mises en vigueur à partir de cette nouvelle année. Ces dernières sont d’ores et déjà adoptées par les deux chambres parlementaires, à l’exception de la loi relative à la lutte contre la corruption programmée pour la prochaine séance plénière. Il est, en outre prévu dans le cadre de la loi de finances complémentaire, dira l’orateur, de régulariser le système du marché extérieur, en imposant aux investisseurs étrangers de faire leurs transactions en toute transparence. « Il faut qu’il soit traçable », précisera le ministre avant d’enchaîner que la loi portant sur les activités douanières est en phase d’étude car « elle nécessite plusieurs amendements ». Sur les scandales déclarés dans le secteur bancaire, Medelci rassure que les pouvoirs publics ont les garanties permettant la récupération des fonds détournés. Les responsables des trois banques impliquées dans ces perversions sont traduits devant la justice. Sur la fermeture des banques privées, au nombre de sept, Medelci fait savoir que la majorité d’entres elles n’a pu s’adapter au cahier de charges qui les sommes d’avoir un fond préliminaire de 250 milliards de DA au lieu de 50 milliards comme cela était prévu au début de l’ouverture du marché bancaire. « Les 7 banques concernées n’ont aucun impact sur l’avenir du marché », conclu-t-il.
Wassila Ould Hamouda