La commune paralysée

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Une grève générale des transporteurs de voyageurs a été déclenchée, hier, afin de protester contre l’état de l’unique route, se trouvant à l’intérieur du périmètre urbain et qui dessert toute la commune. Ce débrayage a provoqué une paralysie totale de toutes les activités liées, de près ou de loin, au secteur du transport de voyageurs dans cette commune, laquelle est asphyxiée par une gestion anarchique depuis plusieurs années. Ceux qui ont eu le plus à en pâtir de cette grève sont les travailleurs hors commune et les dizaines de lycéens qui suivent leurs cours dans divers lycées à travers la daïra de M’Chedallah et qui sont en période d’examen du premier trimestre. Bien qu’annoncée, la veille, par voie d’affichage au niveau des places publiques des chefs-lieux de commune et de daïra, les autorités locales se sont malheureusement, une fois de plus, laissé surprendre par l’arrêt du travail de l’un des secteurs des plus névralgiques. Aucun responsable n’a envisagé un palliatif en mobilisant les fourgons et bus du transport scolaire dont dispose l’APC ne serait ce que pour éviter aux lycéens de rater plusieurs cours en cette période de devoirs. Les deux arrêts de bus de Saharidj et celui de M’Chedallah, lesquelles desservent cette commune, grouillaient de monde hier, sous un climat froid et pluvieux de surcroît. Après une brève accalmie qui s’est ensuivie après plusieurs actions de rue des citoyens, durant l’été pour protester contre une dégradation généralisée et progressive du cadre de vie dans cette commune livrée à elle-même, voilà que la protestation populaire reprend de nouveau avec les actions de rue. Rappelons qu’avant-hier dimanche et pour les mêmes raisons de dégradation des infrastructures d’utilité publique, les citoyens du village Imesdhourar avaient fermé le siège de l’APC. Reste à espérer que les autorités, à leur tête le wali de Bouira, réagissent pour calmer ce mouvement de protestation qui s’en va crescendo.

Oulaid Soualah

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