Le Lion des djebels ressuscité

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A travers cette date, c’est un vibrant hommage qui a été rendu à l’héros, qui est Krim Belkacem. Cette constitution, l’aboutissement du long combat mené par cet homme singulier et ce, depuis 1949. A cet effet, cette association qui porte son nom a organisé une exposition, une conférence à Tizi Ouzou et d’autres festivités ont eu lieu à Aït Yahia Moussa village du moudjahid.Malgré une volonté délibérée de certains, qui ont falsifié l’histoire et qui se sont donné à dissimuler les véritables acteurs de l’une des révolutions les plus célèbres au monde, ces derniers et à travers leur combat et leur amour pour l’Algérie indépendante, ont su déchirer ces rideaux des confiscateurs, et des manipulateurs, le réel visage de l’histoire de la révolution nationale. Parmi eux, nous retrouvons Krim Belkacem ou “le Lion des djebels”. Ce petit fonctionnaire d’une mairie indigène à su mener son combat prématurément et ce de la base jusqu’au sommet où un certain 19 mars telle la fin d’un feuilleton de son amour avec l’Algérie et son peuple, il a signé les Accords d’Evian, qui marquent la naissance de l’Algérie indépendante et la défaite de la 4e puissance mondiale, face à la volonté et à la détermination d’un petit peuple. Krim Belkacem et à l’instar des autres héros véritables de la révolution, n’a pas eu la chance de goûter aux fruits de l’indépendance et de se reposer sur ses lauriers. Son amour et son attachement envers l’Algérie et son peuple l’ont propulsé à poursuivre son combat, même après l’indépendance pour être assassiné un certain 18 octobre 1970, non pas par les Français qu’il a combattu pendant 14 ans mais par ses frères de combat.Son seul tort et d’avoir dénoncé le régime et ses pratiques, avoir refusé la compromission et d’être resté fidèle à l’esprit de la révolution. Le 10 octobre 1969, à travers une fetwa propre à ces années de plomb et qui stipule “tout Algérien se doit être l’auxiliaire de la justice en exécutant la sentence de mort où qu’il se trouve”. La condamnation à mort de Krim Belkacem a été prononcée dans une parodie de procès des militants du MDRA, tenu à Oran et ce au niveau de la cour de la révolution présidée par un certain commandant Abdelghani le commandant Draïa, comme procureur, Hachemi Hadjrès, Zinedine Sekfali, Abdelhamid, Latrèche, Makhlouf Dib et d’autres comme conseillers-assesseurs et juges et ce, sous l’œil de Chadli Bendjedid alors commandant de la 2e région militaire peut-on lire à travers un témoignage de l’un des amis de Krim Belkacem.Le 18 octobre 1970 à travers un traquenard qui lui a été tendu et dont les exécuteurs étaient des proches amis de Krim Belkacem qui a menée un combat héroïque pour l’Algérie a été assassiné lâchement dans une chambre de l’Hôtel international de Frankfort en Allemagne.La conférence tenue à la maison de la culture a été animée par Me Hocine Zahouane, qui est aussi moudjahid et qui a connu Krim Belkcem. A cet rencontre, il y a eu la présence d’une vingtaine de moudjahids, mais aussi la présence la plus remarquable et celle des jeunes venus en force et qui ont lancé une foule de questions au conférencier.Selon le conférencier, les noms de ses assassins sont connus, ils ont été publié dans un article paru dans le journal Le Monde de l’époque. Selon lui, plusieurs d’entre eux sont encore en vie.Il est difficile de parler de Krim, sans évoquer Abane Ramdane. Au sujet de l’assassinat de ce dernier, des questions ont été posées par certains jeunes présents. A cela, le conférencier tout en louant la grandeur de la personne et du combat d’Abane Ramdane, ce dernier, affirme que plusieurs versions ont été données à ce sujet, néanmoins il déclare que la décision de son arrestation a été prise à Tunis et sa mort a eu lieu au Maroc.Abane a été jugé perturbateur. Selon d’autres maquisards présents dans la salle, bien qu’Abane était un grand intellectuel et un révolutionnaire hors pair, on lui reproche son excès d’autorité, son irritabilité et parfois son mépris envers ses compagnons. En sus, les témoins présents en cette conférence voulaient dire que Krim, ne pouvait rien devant la mort d’Abane Ramdane.Après que la tension de la polémique suscitée par cette question sensible, le calme est revenu de nouveau à la salle. Dans leur conclusion, les présents ont su décrire comme unique, les combats de ces deux héros.Me Zahouane a qualifié Krim d’infatigable maquisard qui a sacrifié toute sa vie pour l’Algérie. Il est le premier à prendre le maquis plusieurs années avant le déclenchement officiel de la révolution et il est le dernier à avoir apposé sa signature, un certain 19 juin 1962, sur un accord historique qui marque la victoire héroïque du peuple algérien contre le colonialisme français.

Mourad M.

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