La répartition des PCD décriée

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Indignés par la manière dont les PCD 2015 ont été répartis par leur APC, les habitants de la localité Sidi Hadj Hassaïne, relevant de la commune de Chemini, qui se sentent lésés et mis en marge du développement local, réclament dans une lettre ouverte au wali de Béjaïa l’annulation pure et simple de la délibération portant adoption de ces PDC « pour discrimination et non respect des lois en vigueur ». « L’APC de Chemini vient d’adopter le 01 mars dernier la répartition des PCD 2015 sans tenir compte des préoccupations de la population et des priorités, ni des règles et lois en vigueur. Pour cela, nous demandons l’annulation de cette délibération », a-t-on réclamé. Parmi les « irrégularités » soulevées par ces villageois, « l’élaboration du programme des PCD sans aucune consultation ni participation des parties concernées, notamment les commissions élues qui ne fonctionnent pas, les comités et associations locales et peut-être même l’exécutif communal », lit-on dans la correspondance signée par le comité dudit village. Ainsi, le maire de Chemini est accusé par ces concitoyens « de gérer les affaires de l’APC d’une manière unilatérale, en faisant fi de la collégialité ». Ces protestataires sont outrés par la façon dont les PCD 2015 ont été adoptés. « En une minute, l’assemblée, lors de la délibération du 01 mars 2015, a voté en un seul vote, la somme de 62 500 000, 00 DA, répartis en 15 projets sur plus de 27 lieux différents, sans aucun débat », a-t-on dénoncé. Concernant la violation du code communal, il est reproché au P/APC de Chemini d’avoir bafoué la loi n° 11-10 du 22 juin 2011 dans son article 55 relatif à la signature des délibérations. « L’on a procédé à la signature des délibérations en dehors des séances », a-t-on souligné. En outre, les villageois de Sidi Hadj Hassaïne dénoncent le non respect de la loi n°11-10 du 22 juin 2011 dans ses articles 14 et 30 relatifs à l’affichage et à la libre consultation des délibérations. Par ailleurs, ces habitants déplorent l’absence et le manque des commodités essentielles pour une vie décente, « malgré la disponibilité d’une manne financière ». La pénurie d’eau potable, l’inexistence de réseau d’assainissement, la dégradation des routes, l’absence de la collecte régulière des ordures ménagères sont autant de problèmes soulevés par les citoyens de la localité Sidi Hadj Hassaïne.

                              Boualem Slimani 

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