“La vignette automobile qui va connaitre une petite augmentation sera en vente au mois de mai prochain au lieu du mois d’avril” , c’est ce qu’a affirmé, hier, le directeur général des impôts, M. Abderrahmane Raouia.
Intervenant, hier, au forum d’El Moudjahid, le DG des impôts a expliqué ce report par les augmentations de la vignette décidées dans la loi de finances 2016, ayant poussé la DGI à retarder les commandes d’impression. Selon la même source, les augmentations de la valeur de la vignette automobile varieront entre 300 à 500 DA, et ce, en fonction de type du véhicule, de son âge, de son poids et de sa puissance.
Pour ce qui de l’augmentation de la taxe foncière, le DG des impôts l’a évaluée à 15% sur tout le territoire national. Evoquant, en outre, l’impôt sur bénéfice des entreprises (IBS), M. Raouia déclare que cette procédure favorise la production. «C’est-a dire les entreprises productrices payeront moins d’impôts par rapport aux autres entreprises», a expliqué la même source.
À propos de la fraude fiscale, le DG des impôts n’a pas nié l’existence de ce problème mais la question qui s’impose, selon lui, est comment réduire le problème de la fraude fiscale. Par ailleurs, le DG des impôts estime que l’augmentation des tarifs de l’électricité n’est qu’un rééquilibrage des taxes et non pas une augmentation. Pour lui, l’IRG de salaire rapporte, pas moins de 500 milliards de DA chaque année, soit 20% de la fiscalité totale.
Face à la chute drastique des prix du pétrole, le DG des impôts a tenu à assurer que l’Algérie est le seul pays qui a réussi à avoir des ressources ordinaires, qui sont, selon lui, d’à peu près 20%. Le DG des impôts a fait savoir que les recettes fiscales ordinaires se sont élevées à près de 3 000 milliards de dinars en 2015, contre 2 600 milliards de dinars en 2014, soit 400 milliards de DA de revenu fiscalité ordinaire. Le DG des impôts s’attend à une nette augmentation des recettes fiscales ordinaires d’ici à la fin de l’année, compte tenu de la révision à la hausse et de l’élargissement du champ d’application de certaines taxes. «Nous envisageons d’atteindre pas moins de 3 000 milliards de dinars d’ici la fin de l’année en cours», a-t-il estimé.
Par ailleurs, M. Raouia a souligné que « beaucoup » d’entreprises avaient adhéré au dispositif de la mise en conformité fiscale volontaire (CFV), lancé au mois d’août dernier, sans donner des chiffres sur le nombre de ces adhérents, et du produit fiscal recouvré dans le cadre de cette opération. Introduit par la Loi de finance complémentaire (LFC) 2015, ce diapositif visant l’assainissement de l’économie informelle, propose aux détenteurs de fonds hors circuit formel de les déposer dans les banques en contre partie du paiement d’une taxe forfaitaire de 7%.
Abordant, en outre, l’opération d’effacement de pénalités qui en découle du montant des dettes, le DG des impôts affirme que cette dernière est mise en œuvre en direction de beaucoup d’entreprises qui ont un contentieux avec l’administration fiscale, et a pour objectif d’alléger leur paiement de pénalités après avoir payé le principal.
L.O.Challal