Le collectif National des Amazighs de France est né

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soixante personnes, représentants d’associations et personnalités amazighes, venant de toutes les régions de France, se sont réunies, le 2 juillet dernier, au siège de l’Espace franco-berbère Azul à Créteil, suite à l’appel «Tamazight, langue de France».

Outrées par l’exclusion de la langue et la culture amazighes par les institutions éducatives françaises, et suite à la décision de la ministre française de l’Enseignement, Mme Najat Vallaud-Belkacem, d’introduire l’enseignement de la langue arabe, supposée être l’unique langue de tous les Maghrébins, plus de 60 personnes, représentants d’associations et personnalités amazighes, venant de toutes les Régions de France, se sont réunies, le 2 juillet dernier, au siège de l’Espace franco-berbère Azul à Créteil, suite à l’appel «Tamazight, langue de France», pour exiger des institutions étatiques françaises de rectifier le tir et de prendre en charge la dimension culturelle berbère comme un fait linguistique et de civilisation existant sur le sol français. C’est à partir de cet événement que les personnalités présentes ont décidé de créer le CNAF (collectif des Amazighs de France), qui regroupe différentes associations culturelles amazighes opérant dans l’hexagone, afin de dénoncer ce déni et interpeller les responsables politiques français sur le sujet.

Selon M. Belaïd Aït Meziani, membre du Comité de suivi des actions au sein du CNAF : «Le problème est avant tout franco-français. Nous fûmes reçus par la députée Madame Buffet qui nous a promis d’intervenir dans ce sens au sein de l’Assemblée Nationale. Par ailleurs, nous avons déjà envoyé une lettre à Madame Najat Vallaud-Belkacem pour la sensibiliser sur ce point et attirer son attention sur la discrimination dont est sujette la langue amazighe en France, alors que tout le monde sait que Tamazight est la deuxième langue la plus parlée en France. Notre souci est d’éviter à nos enfants un déracinement, mais aussi de leur éviter de tomber dans le giron de la radicalisation islamiste à cause de ce déni et de cette volonté d’imposer une autre langue maternelle à nos enfants au détriment de la leur». Monsieur Belaïd nous apprendra par ailleurs que le collectif regroupe plus de 40 associations d’origines algérienne et marocaine. Toujours selon notre interlocuteur, les choses vont évoluer rapidement, puisque le collectif ne cesse d’enregistrer des adhésions tous azimut de la diaspora berbère de France. Et bientôt, des actions d’envergure vont êtres lancées partout à travers la France pour faire aboutir les revendications du collectif, notamment celle d’inscrire la langue amazighe comme langue à enseigner, tout comme la langue arabe. Il nous apprendra par ailleurs que «Le Collectif a installé un ‘’Comité de suivi’’ qui sera chargé de la réflexion et de la coordination des actions à programmer dans les plus brefs délais. Ce comité de suivi s’est déjà réuni et a convenu de démarrer ses activités par la demande d’une rencontre avec Mme Najat Vallaud-Belkacem dès que possible. En fonction de la réaction de Mme la ministre, de nombreuses actions sont prévues pour la rentrée prochaine». C’est dans cette optique que le collectif compte ratisser large, pour une mobilisation générale, afin de faire aboutir les revendications exprimées dans le texte fondateur du CNAF.

A.S Amazigh

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