Hier, tous les clients d’Algérie poste que nous avons rencontrés à travers plusieurs bureaux de poste du versant sud de la wilaya de Tizi-Ouzou étaient exaspérés.
Les bureaux de poste de Souk El Tenine, Mechtras, Tizi n Tléta et Ouadhias étaient tous à sec. Pas le moindre sou à distribuer aux centaines de clients venus retirer leur argent. À Mechtras, le guichetier se contentera de dire : «Nous n’avons pas d’argent aujourd’hui». À Souk El Tenine, la donne n’est pas meilleure : «Le bureau de poste de Souk El Tenine est presque tout le temps sans argent, c’est à se demander à quoi sert-il vraiment ? Si ça continue comme çà autant le fermer. La crise de liquidités est monnaie courante. Pour retirer notre argent, nous nous rendons toujours à Boghni ou Tizi-Ouzou». Plus loin encore, à Tizi n Tléta, une poste ayant pourtant une bonne réputation, l’argent n’y était pas hier, aussi. À quelques kilomètres de là celle (la poste) des Ouadhias était également à sec ! Les dizaines de clients venus faire des retraits d’argent sont rentrés bredouille, attendant des jours meilleurs. Un client que nous avons questionné sur les lieux tempêtera : «C’est toujours la même chose à la poste des Ouadhias, l’argent n’y est toujours pas disponible. Les responsables concernés sont priés de faire le nécessaire pour alimenter régulièrement ce centre que l’on dit payeur». À Ait Bouadou et Assi Youcef, les bureaux de poste sont dépourvus d’argent. C’est à comprendre que toutes les agences postales du versant sud de la wilaya de Tizi-Ouzou ne disposent pas de liquidités, ce qui bien sûr et malheureusement contraint les clients de se rendre à Tizi-Ouzou pour retirer leur argent. Le temps, l’effort et les frais de transport par ses temps de disette sont autant de sacrifices consentis par les clients d’Algérie poste. Il faut signaler une exception, la petite poste d’Ait Imghour qui est toujours pourvue d’argent, c’est le seul point où les clients ne sont pas renvoyés. La question qui se pose est comment se fait-il que dans ce petit bureau de village, il y a toujours de l’argent, alors que même les centres payeurs de Boghni et des Ouadhias n’en disposent pas. Il n’y a qu’à prendre l’exemple ! Rappelons qu’il y a une année, Algérie poste a brillé par la décision prise de faire travailler les agences à portes-fermées, ce qui a exaspéré ses clients. Au final et après une année, la décision de retravailler à portes-ouvertes a été prise au grand soulagement des usagers. Certains bureaux de poste fermés depuis des années ne sont toujours pas rouverts, à l’exemple de ceux d’Ait Abdelmoumène et de Ouadhias tribu. C’est à se demander qu’attend Algérie poste pour les rouvrir, d’autant plus que le personnel n’a été que réaffecté vers Ouadhias et Tizi N Tléta ? À présent, c’est la crise de liquidités qui malmène les usagers.
H. T.