C'est le statu quo !

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Au niveau de Voujgou, sur le territoire de Tafoughalt relevant de la commune d’Aït Yahia Moussa où devrait être lancé le viaduc vers Maâmar sur une distance de plus de mille mètres, aucun engin n’est visible. Depuis plus de dix jours, des jeunes de Maâmar manifestent leur refus du le passage de ce viaduc au dessus de leurs habitations. Pourtant, suite à l’invitation lancée par la wilaya aux représentants des familles concernées pour une réunion de travail avec le secrétaire général du wali, en présence des représentants de l’Agence Nationale des Autoroutes et de la DTP, une lueur d’espoir avait pointé à l’horizon pour trouver un terrain d’entente. Mais, apparemment, cela n’eut pas lieu. Et les familles disent ne plus savoir à quel saint se vouer. « Nous avons été reçus par ces responsables en présence du chef de daïra de Draâ El-Mizan, du maire de Draâ El-Mizan et de l’un de ses vice-présidents », nous confiait un membre de la délégation des jeunes de Maâmar à l’issue de la dite rencontre, tenue mardi dernier au siège de la wilaya. Il poursuivra : « le secrétaire général du wali a été intransigeant. Il n’a même pas voulu nous entendre alors que nous voulions lui proposer une solution que nous jugeons pertinente ». Et un autre d’intervenir : « Le représentant du wali a été catégorique. Ce viaduc passera. Il nous a répondu que nous serons indemnisés et que ce projet était d’une grande importance pour notre région et toute la wilaya. Il nous a reproché de le bloquer et de causer du retard à l’entreprise ». Nos interlocuteurs nous expliqueront qu’ils n’étaient pas le moins du monde contre ce projet, mais qu’ils ne voulaient pas que ce viaduc leur cause des désagréments : « Il y a des habitations qui ne sont pas touchées directement par la démolition. Mais le problème est que leurs occupants seront condamnés à vivre sous un viaduc qui sera quotidiennement emprunté par des milliers de voitures, avec tous les dangers que cela implique. Nous n’avons rien demandé de plus que sa déviation parce que cela est possible. Nous exigeons une commission technique qui sera composée de tous les services, des autorités locales et de nos représentants pour discuter de cette troisième variante qui nous épargnera tout ce que nous craignons », nous dira un autre interlocuteur. Pour terminer, ces contestataires nous feront comprendre qu’une action d’envergure serait en cours de préparation. Amar Ouramdane

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