Aucun des partis ayant participé aux élection, n’a réussi à avoir une quelconque majorité. Les résultats ont été de 3 sièges pour le FFS, le RCD et le FLN, et 2 pour les indépendants d’obédience PT.L’administration a procédé à l’installation de M. Djoudi du FFS en qualité de maire de cette commune, et ce, après l’application du critère de l’âge.Les autres élus ont affiché leur opposition à cette désignation qu’ils jugent non conforme à l’éthique de la politique.Pour exprimer leur opposition, lors d’une récente réunion des membres de cette APC ont procédé au retrait de confiance au maire fraîchement élu. Il y a quelques jours plusieurs de ces élus ont tenu une conférence de presse à la mairie de Makouda pour tenter d’expliquer la situation de blocage qui caractérise cette commune et renouvellent leur hostilité à la désignation de M. Djoudi du FFS, comme maire de cette municipalité. En plus du maire et de son parti, les opposants accusent le chef de Daïra de complicité, et d’avoir rejeté injustement la motion de retrait de confiance du 16 janvier dernier. Davant la presse, les élus tente d’expliquer et de convaincre du bien fondé de leur démarche. Le maire est qualifié “d’indu P/APC”, pour eux ce dernier est “piloté” par le chef de Daïra “il nous a déclaré lui-même qu’il consulte le chef de Daïra”, nous déclare l’un des élus, pour eux les 2/3 exigé par la loi ont été réuni pour la destitution du maire. Mais du côté du P/APC on entend un autre son de cloche. C’est ainsi que cette APC s’est enfoncé dans un paradoxe et une crise qui n’est pas comme toutes les autres. Chaque partie brandit ces arguments. Et chacune d’elle accuse l’autre de falsification et de violation de la réglementation.“En demandant lors de la dernière réunion au maire de modifier l’ordre du jour et introduire le point relatif à sa destitution, ce dernier a levé la séance”. Pour nous ce geste est une résistance à la loi accuse un élu.A une question sur les raisons réelles qui les ont poussé à s’opposer à ce maire, les élus nous déclarent “le FFS a démontré son mode de gestion depuis 1997. L’équipe que nous voulons présenter reste la seule alternative et un moyen d’empêcher ce parti à continuer dans la mauvaise gestion” disent-ils. Dans la soirée, nous avons rencontré le maire, en compagnie d’un autre élu FFS;De ce côté l’on nous raconte une autre version des faits, ce dernier déclare avoir été installé conformément à la réglementation. Au sujet de la motion de retrait de confiance, M.Djoudi déclare que le PV est falsifié et que les 2/3 n’ont pas été réuni. Pire il nous montre un autre PV dans lequel l’on a mentionné qu’un élu parmi les huit était contre cette démarche.Le maire accuse certains de ses détracteurs de non démocrates “on se décrète pas démocrate,. Etre démocrate est la conduite de tous les jours. Il y a une contradiction entre leurs dires et leurs faits” et d’accuser encore “ce mouvement est mené par un groupe d’élus qui influence sur les autres, ce sont des perturbateurs assoiffés de pouvoir à des fins personnelles”.Selon lui des contacts ont été entrepris avec l’ensemble des élus et aucun d’eux n’a émis le vœu de participer à la gestion de cette commune.Suite à l’installation d’un nouveau P/APC et la désignation d’un autre exécutif, le maire accuse les auteurs d’usurpation, de violation du bureau du P/APC et d’avoir induit à l’erreur le secrétaire général de cette APC.“L’idéal est que les élus viennent travailler avec moi mais apparemment leur volonté est bloquée”, déclare-t-il.Et de conclure : “j’invite les élus sincères à déjouer les calculs et venir nous rejoindre pour participer à la gestion de la cité et placer l’intérêt de la commune au-dessus de toute considérations”, déclare-t-il.Evidemment, cette situation reste inextricable et c’est difficile de déterminer qui des deux parties à raison. Une certitude tout de même, la population de cette commune n’a aucun intérêt pour cette crise son quotidien se détériore de jour en jour. Pour preuve la requête adressée au wali de Tizi Ouzou par les populations de la localité d’Attouche est signée par 18 comités de villages.Dans ladite requête les citoyens demandent le revêtement des routes qui sont dans un état impraticable et qui ont plongé cette importante partie de la commune dans le sous développement et le recul.
Mourad Hammami