En l’an 2006, la fin des sachets noirs

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Alors qu’il était prévu de mettre en vigueur la directive portant sur la régularisation et la normalisation de la production des sachets noirs en plastique à partir du 2 avril prochain, le département de M Chérif Rahmani, ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement (MATE) a pris, après concertation avec les concernés, producteurs et importateurs, deux décisions ayant trait à cette question. La première réside dans le prolongement de l’application du Règlement technique algérien RTA qui définit le type de marquag,e d’identification auquel les producteurs seront sommés d’obéir et d’appliquer obligatoirement sur tous les sachets destinés à l’emballage des produits alimentaires. Ces sachets doivent contenir le sigle et la mention d’alimentation, la date et le numéro du lot de fabrication, l’adresse et le logo du fabricant. Les opérateurs dans ce domaine ont bénéficié, dans ce cadre, d’un moratoire allant jusqu’au 2 juillet 2005 afin de pouvoir écouler leurs stocks existants et s’aligner sur la nouvelle réglementation. Pour ce qui est de la deuxième décision, elle impose aux producteurs d’éliminer de façon progressive et définitive les sachets en plastique de couleur noire et ce, dans un délai qui ne dépasse pas le 31 décembre 2005. Ce qui fait qu’ à partir de 2006, l’Algérie, la capitale en particulier, va être débarrassée définitivement et pourra enfin dégager son  » ouf  » de ces sachets noirs qui ont entaché son décor. Ces deux résolutions ont été inscrites dans le protocole d’accord signé hier au niveau du ministère de l’Environnement entre les quatre parties concernées, à savoir : le MATE, l’Institut national de la normalisation, le Centre algérien de qualité, le Centre national de toxicomanie et les représentants des producteurs. S’agissant de ces derniers, sans compter ceux qui opèrent illégalement ou autrement dit au noir, il existe officiellement pas moins de 300 producteurs. Selon M.Chérif Rahmani, ces derniers ont tous adhéré volontairement à cette nouvelle démarche qui revêt, d’après lui, une importance primordiale, que ce soit pour l’opérateur producteur ou pour le gouvernement et même pour le consommateur. Quant à ceux qui travaillent au noir, le ministre de l’Environnement a signifié qu’une guerre sera déclenchée pour les mettre « hors d’état de nuire ». L’objectif assigné à ces nouvelles mesures qui s’inscrivent dans le cadre du décret exécutif du 28 juillet 2004 définissant les modalités de détermination des caractéristiques techniques des emballages destinés à contenir directement des produits alimentaires ou des produits destinés à être manipulés par les enfants et d’améliorer la performance sanitaire de ces sacs en les normalisant en ISO 1400 et de préserver la santé des citoyens. »Notre objectif n’est pas de réduire à un niveau zéro la production des sachets en plastique mais de la réduire de manière nécessaire », a déclaré le ministre de l’Environnement, avant de préciser que pas moins de cinq milliards de sachets sont produits annuellement. Ces produits qui sont constitués principalement de molécules pétrolières ont des conséquences néfastes sur la santé des consommateurs en particulier et sur l’environnement d’une manière générale.Pour booster cette politique de prévention, M. Chérif Rahmani, après avoir salué la position des producteurs de sachets en plastique, s’est engagé à les accompagner et les aider à faire face à la nouvelle réglementation. Dans le même contexte, le ministre de l’Environnement se dit prêt à financier des recherches susceptibles d’améliorer la qualité des sachets destinés aux denrées alimentaires. Ainsi, il a lancé un appel au Conseil scientifique afin d’organiser un concours pour les jeunes chercheurs.

Wassila Ould Hamouda

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