«L’APW de Bouira subira un profond changement»

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Boutata Ahmed est le candidat tête de la liste RND pour l’APW de Bouira. Ancien militant et élu du RCD, il a fini par démissionner de son ex-parti, en 2012, pour rejoindre la formation politique d’Ouyahia.

La Dépêche de Kabylie : Vous avez un parcours plutôt atypique en politique, pourquoi avoir rejoint le RND ?

Boutata Ahmed : J’ai démissionné en 2012 du RCD pour rejoindre le RND en 2016. Si je suis tête de liste APW aux élections de jeudi prochain, c’est suite à la demande pressante des militants RND de toutes les régions de la wilaya, qui m’ont plébiscité. Nous avons entamé notre campagne électorale en axant essentiellement notre programme sur le développement local la région.

Quel bilan faites-vous de la dernière mandature APW?

Nous avions 10 élus RND dans la dernière assemblée populaire de wilaya. Le FLN en avait 15 et d’autres partis siégeaient, aussi, avec nous. Pour les locales, il y a eu certes 14 formations politiques qui ont présenté leurs listes, mais ne nous voilons pas la face, il n’y a que deux listes concurrentes sérieuses. Les autres listes cherchent à décrocher les 7 % pour figurer dans la prochaine APW. Par contre, entre le RND et le FLN, l’enjeu est la présidence. Je pense que, pour cette fois-ci, il y aura un changement profond. Et ce sera, sans nul doute, au RND que reviendra la présidence de l’APW.

Quels sont les grands axes de votre programme ?

Les secteurs ciblés sont multiples, mais nos priorités visent essentiellement l’investissement dans les domaines du tourisme et l’agriculture. Nous allons, donc, essayer d’aider et d’accompagner le développement de ces secteurs, en orientant les investisseurs dans ces créneaux, à l’exemple de l’agroalimentaire et l’investissement au niveau de sites touristiques, comme celui de Tikjda. Cela dit, il y a aussi d’autres sites qui mériteraient d’être développés…

Les citoyens sont-ils attentifs à votre discours ?

La population fait preuve d’une attention particulière lors de nos meetings et elle est à l’écoute. Nous expliquons notre stratégie d’action et les citoyens semblent satisfaits. Nous, on ne fait pas de la pitrerie politique. Nous redonnons de l’espoir aux citoyens et citoyennes. Il faut savoir qu’il y a de l’argent pour améliorer le quotidien des gens. Je vais vous citer la loi de finances 2018 concernant les PCD, dont le budget alloué auparavant était de l’ordre de 35 milliards de dinars par an pour l’ensemble des communes du pays. Ils seront de l’ordre de 100 milliards de dinars à partir de 2018, suivant ladite loi. Le programme des Hauts-Plateaux sera débloqué, de même pour l’aide à l’habitat rural et tous les programmes qui touchent au développement local. Tous les projets gelés le seront également, à l’exemple de l’hôpital de M’Chedallah ainsi que ceux de Bordj Okhriss et Aïn Bessem.

Entretien réalisé par Hafidh Bessaoudi

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