Le CNES s’en mêle

Partager

La crise qui secoue l’université Abderrahmane Mira de Béjaïa, à la suite d’un mouvement de grève et de protestation des étudiants qui dure maintenant depuis trois semaines, a fait réagir le Conseil national des enseignants du supérieur (CNES), section de l’université de Béjaïa.

Dans une déclaration rendue publique, avant-hier à l’issue d’une réunion de son bureau, ce syndicat incombe «la responsabilité» de la situation de tension qui prévaut au sein des deux campus universitaires d’Aboudaou et Targa Ouzemour à l’administration rectorale. Le CNES lui reproche de gérer le mouvement de grève des étudiants d’une manière «chaotique» et déplore son «incapacité à amorcer un quelconque dialogue avec la communauté universitaire (…) en dehors du conseil de direction».

Pour le CNES de Béjaïa, les revendications des étudiants révèlent dans leur globalité «le malaise profond que vit notre université au niveau local et l’enseignement supérieur au niveau national». Pour rappel, des étudiants structurés dans une association dénommée Coordination locale des étudiants (CLE) ont appelé, en début novembre, à une grève illimitée et à la fermeture des deux campus de l’université de Béjaïa pour réclamer principalement l’inscription de tous les étudiants ayant postulé au Master avec le respect de leur choix, ainsi que la réintégration des étudiants exclus «arbitrairement» de leurs résidences universitaires.

D’autres doléances avaient trait à l’amélioration des conditions d’études et de l’encadrement pédagogique. Pour leur part, le recteur et le conseil de direction de l’université Abderrahmane Mira de Béjaïa ont affirmé que les portes du dialogue n’ont jamais été fermées devant les étudiants protestataires. Dans un communiqué qu’il a signé le 28 novembre dernier, le conseil de direction élargi a répondu point par point aux revendications soulevées par les étudiants, tout en déplorant leur refus d’assister à la réunion de dialogue à laquelle ils ont été invités.

Le recteur de l’université de Béjaïa qui se dit «soucieux de la préservation des intérêts des étudiants, notamment la qualité de la formation, le renforcement du rang de l’université et sa stabilité», a de nouveau appelé les étudiants grévistes «à reprendre rapidement leurs cours» et a réitéré toute sa disponibilité au dialogue.

B. S.

Partager