«2020, l’année de la prévention»

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Pour cette année 2020, la direction générale de la Protection civile a instauré une nouvelle méthode de travail, en organisant des regroupements de travail et d’études au profit de différents chefs de services. Chaque direction centrale entame des regroupements de travaux avec ses chefs de services, comme hier matin à Bouira, où la moitié des directions de la protection civile à l’échelle nationale étaient réunies pour un séminaire portant sur la prévention.

Une journée d’études destinée aux chefs de service prévention des directions de l’Est et du centre du pays, tandis que mercredi prochain ce sera au tour des wilayas de l’Ouest et du Sud de se regrouper. Selon le capitaine Bernaoui Nassim, cette nouvelle méthode de travail va permettre aux différents services ainsi qu’à leurs directions de mettre en place de nouvelles stratégies, dans le cadre de la modernisation de la protection civile. Des directives seront données aux présents pour faciliter le travail au quotidien et la proximité avec les citoyens lors des différentes techniques concernant la prévention au niveau des wilayas.

Cela s’est fait la semaine dernière au niveau de Guelma pour la direction de coordination de secours, et demain (aujourd’hui, ndlr) à Mascara, ce sera au tour de la direction des personnels de la formation pour les chefs de services administration et logistique. Chaque direction centrale a ses propres regroupements avec les chefs de services de wilaya. «Ce regroupement a pour objectif l’écoute des réclamations et doléances des chefs de services des wilayas et ce qu’ils attendent de leur direction générale, pour évacuer les contraintes et mettre en œuvre les méthodes instaurées pour cette année 2020.

Des recommandations de M. le directeur général seront transmises, pour mettre en œuvre la nouvelle stratégie de travail et des directives concernant la prévention. Il faut savoir qu’il y a trois sous-directions au niveau de la prévention : la sous-direction des statistiques et informations avec ses propres stratégies et directives ; la sous direction des études avec lois et décrets exécutifs avec visites et prévention ; et la sous-direction des risques majeurs. Il y a ainsi beaucoup de sujets à aborder avec les chefs de services et nous prévoyons un deuxième regroupement qui sera organisé mercredi prochain toujours ici à Bouira», indique le capitaine Bernaoui.

À propos du numéro vert (14), qui connait des perturbations ces jours-ci, le capitaine Bernaoui explique et rassure : «Nous avons un nouveau numéro vert qui est entré en service depuis 6 mois, c’est le 10-21 venu pour alléger le 14 qui est parfois débordé et nous avons aussi les six numéros des unités principales et secondaires. Le numéro qui reçoit le plus d’appels de détresse d’urgence c’est le 10-21, le numéro 14 connaît parfois des problèmes techniques qui ne dépendent pas de nos compétences avec des problèmes de réseaux ou de plateforme et le numéro n’aboutit pas. Il y a aussi des problèmes de saturation dans certaines wilayas avec la réception de 20 appels en même temps», estime le capitaine Bernaoui.

1 décès enregistré toutes les 2 heures sur les routes

Pour le Colonel Farouk Achour, directeur de l’information et des statistiques à la Protection civile, il est nécessaire d’associer toute la société afin de réduire le nombre morbide d’accidentés qui sont enregistrés au quotidien : «En matière d’asphyxie, depuis le 1er janvier, nous avons enregistré 22 décès, et c’est très important de mettre en place des programmes de sensibilisation performants et efficaces pour améliorer la culture du risque et de la prévention au sein de notre société.

Plus d’un million d’interventions ont été enregistrées au cours de l’année 2019 à travers le territoire national tous types d’accidents confondus, mais les accidents de secours aux personnes sont les plus importants et les plus récurrents malheureusement. Nous sommes à une moyenne de 3 000 interventions par jour, dont 80% sont liées à des secours aux personnes, dont les accidents de circulations avec une moyenne d’une centaine d’accidents par jour et, malheureusement, un décès toutes les 2 heures.

Il s’agit là d’un problème sur lequel nous allons nous pencher, en développant une nouvelle approche en matière de sensibilisation avec les différents intervenants. Pour le moment, nous n’avons pas totalement terminé nos analyses pour dire que le tronçon autoroutier Bouira – Alger est celui sur lequel on comptabilise le plus d’accidents, car celui d’Aïn Defla est tout aussi accidentogène. Une fois nos analyses achevées, nous pourrons identifier tous les tronçons et par la suite essayer de réfléchir à une campagne beaucoup plus ciblée pour informer, sensibiliser et surtout essayer d’instaurer cette culture du risque qui est très importante et qui est la seule qui pourra permettre de réduire le nombre important d’interventions réalisées au quotidien.

Les difficultés existent sur le terrain et nous essayons de mettre de notre côté toutes les chances pour pouvoir intervenir rapidement, à travers nos programmes de sensibilisation, afin de provoquer le déclic, notamment auprès de nos concitoyens pour qu’ils deviennent acteurs de leur sécurité. Avec un comportement positif, ils peuvent éviter l’aggravation de la situation et permettre à nos secours d’arriver sur les lieux le plus vite possible et ne pas provoquer de gênes et d’entraves qui sont dommageables.

Souvent, la vie d’une personne tient à quelques minutes, quelques secondes, et la collaboration de nos concitoyens est très importante pour ne pas dire vitale. C’est d’ailleurs ce qui se fait dans le cadre de notre programme «Un secouriste par famille», c’est essayer de sensibiliser au maximum pour l’amélioration de la sécurité et faire de 2020 l’année de la prévention», explique le colonel Farouk Achour.

Hafidh Bessaoud

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