Meeting des archs antidialoguistes

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La frange antidialoguiste des archs a choisi Akbou pour célébrer le 25e anniversaire du Printemps amazigh et le 4e anniversaire du Printemps noir 2001.Le meeting populaire tenu sur la place colonel Amirouche jouxtant la bâtisse de la mairie a drainé une foule de plus de 500 personnes qui a grossi avec la succession des orateurs, de 11 h à 13h30.Le rassemblement, ponctué par le dépôt d’une gerbe de fleurs sur la stèle des martyrs du Printemps noir, a débuté à 11 h par une minute de silence et la diffusion de l’hymne-Matoub « Aghourou ». Les délégués de sept wilayas (Alger, Bgayet, Bouira, Boumerdès, Bordj, Bou-Arréridj, Sétif et Tizi Ouzou) se sont relayés autour de trois thèmes principaux : le dialogue avec le gouvernement, les élections en Kabylie et la réconciliation nationale prônée par le président de la République. Les messages de l’aile anti-dialoguiste ont été, pour une fois, clairement énoncés. »Il n’y aura pas d’élections en Kabylie si la plate-forme d’El Kseur n’est pas satisfaite scellée et non négociable. La réconciliation entre les Algériens devra commencer par la reconnaissance de tamazight en tant que langue nationale et officielle, donc par une réconciliation avec notre histoire, notre mémoire et notre civilisation. Et enfin il ne peut y avoir de dialogue tant que les assassins et les commanditaires du meurtre des 126 martyrs ne sont pas punis ».Fustigeant dans des termes incendiaires, parfois vulgaires, l’aile dialoguiste menée par Abrika Bélaïd, les dix orateurs ont dénoncé le « déshabillage » de la plate-forme d’El Kseur et son appauvrissement par l’effacement de sa dimension politique.Rappelant que six délégués du Mouvement citoyen sont actuellement victime du « harcèlement judiciaire », les intervenants ont enflammé la foule par un discours anecdotique, imagé, pour lui donner rendez-vous à Béjaïa pour une marche pacifique de protestation le mercredi 20 avril. Avant la clôture, Ali Gherbi a appelé à l’unité et à une culture de la tolérance, et de la reconnaissance du sacrifice des anciens, Aït Ahmed, Sadi et autres Ferhat Imazighen.Zahir Benkhellat qui a ouvert le meeting, l’a clôturé par l’interpellation des services de sécurité. « Faites votre travail, ne laissez pas le citoyen entrer dans la logique du pourrissement. L’insécurité règne et se répand comme une gangrène », dira-t-il.

R. O.

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