Le FFS bat le rappel de ses grosses pointures

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Plusieurs centaines de personnes ont assisté hier, à la place colonel Amirouche d’Akbou, au meeting populaire du FFS animé par des responsables nationaux et locaux, et ce, à l’occasion de la baptisation de la section FFS d’Akbou du nom de Moussa Abbouchi, ex-P/APC d’Ath Ouartilane, décédé sur scène, le microphone à la main, lors du meeting populaire de ce parti le 29 janvier 2004.Après avoir écouté l’hymne national “Qassamen”, la parole a été donnée à Ouali Medboua P/APC d’Akbou, et après une brève allocution, il cède la place au fils du défunt Abbouchi Moussa qui rend hommage à son père sous les applaudissement nourris de l’assistance. Les présidents des APW de Béjaïa et de Tizi Ouzou réitèrent dans leur discours, l’un après l’autre, leur refus de se retirer de leur poste. Dans un discours-fleuve, ovationné par les militants et sympathisants du parti d’Aït Ahmed, Khaled Tazaghart ne va pas avec le dos de la cuillère pour vilipender le mouvement des archs, notamment l’aile dialoguistes qu’il qualifie de “relais du pouvoir”, de “préfabriqué de la presse” et de “réseaux dormant du DRS en Kabylie”. Le pouvoir cherche à normaliser la Kabylie parce qu’“elle est le cauchemar des dirigeants et parce que ce pouvoir c’est la continuité du colonialisme français”. M. Tazaghart appuie ses dires en reprenant l’expression de leur leader charismatique qui a dit sur BRTV : “Ce pouvoir garde une rancune raciste envers la Kabylie, parce que le groupe de Tlemcen ne pardonnera jamais à cette région”. “On nous dit que les assassins des jeunes des événements de 2001 ont été jugés, qu’ils nous disent quand et où, est-ce qu’ils sont jugés ? Aucun assassin des martyrs du Printemps noir n’a été jugé”, dit-il. Il enchaîne en ironisant : “ils seraient jugés dans le cadre de ce que Bouteflika appelle l’amnistie nationale qui veut dire l’impunité totale.”Par ailleurs, Khaled Tazaghart appelle “le peuple pour se battre contre le régime mafieux et assassin” qu’il accuse de vouloir de venir à bout de la Kabylie. “Oui, le pouvoir a investi en Kabylie, raille-t-il, il a investi dans la corruption et la débauche”. “Je demande aux journalistes ici présents de rayer de leur vocabulaire le qualificatif indus pour désigner nos élus, sinon dites-nous qui vous êtes”, vocifère-t-il.Ensuite, c’est Mustapha Bouhadef qui intervient pour, entre autres, rappeler la dernière phrase prononcée par le défunt Abbouchi, qui aurait dit avant de s’éteindre : “Ouyahia n’aura pas raison de la Kayblie”. M. Djeddai, quant à lui, dit que “le pouvoir n’est pas fort, parce qu’il n’a ni projet politique, ni une force sociale, ni un soutien populaire”. C’est Ali Laskri, premier secrétaire national, qui intervient en dernier pour déclarer officiellement la baptisation de la section FFS d’Akbou au nom de Moussa Abbouchi avant de mettre en avant “les valeurs nobles de solidarité du FFS”, “Les Algériens demandent leurs droits, on constate qu’à chaque fois que le pouvoir leur répond, c’est avec la répression et l’émeute”.

K. Kherbouche

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