Impressions sur le programme d’appui de MEDA

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M. Harani Massinissa, propriétaire d’une imprimerie :«J’ignorais l’existence du programme MEDA, toutefois je pense que c’est une très bonne chose pour les opérateurs économiques, notamment les petites et moyennes entreprises appelées à se moderniser et à développer leurs entreprises grâce aux moyens de gestion modernes que propose ce programme. Nous avons dans notre entreprise introduit de nouvelles techniques de gestion, cependant l’apport des experts aussi bien de l’Union européenne que nationaux ne peut être que bénéfique»

M. Boughelid, industriel dans le bois :«C’est un programme intéressant pour les entreprises qui ambitionnent de se développer et de se maintenir sur le marché qui devient de plus en plus féroce. Et je pense qu’une mise à niveau avec de nouvelles techniques de gestion pourra permettre d’accéder à des crédits pour développer l’entreprise qui deviendra grâce à ce programme éligible et performante. Aussi les fonds de garantie proposés seront d’un apport considérable pour les petits opérateurs économiques».

M. Hanèche, industriel dans l’agroalimentaire :«Il est bien sûr évident que la mise à niveau d’une entreprise est l’ultime condition pour son développement, sa performance et sa compétitivité, d’autant plus que l’adhésion prochaine de l’Algérie à l’OMC et l’ouverture du marché nécessitent une bonne connaissance des techniques modernes de gestion, dans le sens le plus large, pour pouvoir répondre d’une part aux exigences du marché national et de se maintenir, mais aussi accéder à de nouveaux marchés et être compétitifs en fonction de l’évolution du marché et de la concurrence d’autre part».

M. Ould Taleb, élu APW de Béjaïa (majorité FFS) :«C’est une rencontre instructive qui permet aux uns et aux autres de se faire une idée sur ce qui attend nos PME et PMI à l’approche des grands rendez-vous dont l’adhésion à l’OMC et l’ouverture du marché. D’ailleurs, ce programme qui a pris du retard risque de nous porter préjudice dans la mesure où l’entreprise privée, généralement familiale, n’est pas encore dotée de techniques modernes de gestion. Et plus important encore, l’absence d’un circuit de distribution empêche l’entreprise d’acquérir des parts de marché et d’écouler ses produits à l’echelle nationale ou internationale. Par ailleurs, un danger guette nos entreprises dont le patrimoine est familial, et qui seraient appelées à changer de statut et à s’ouvrir aux capitaux étrangers. De ce fait, ne risquent-elles pas d’être phagocytées par ces mêmes partenaires et ce, jusqu’à perdre ce patrimoine familial qui sera englouti par tel ou tel label ou marque ?»

Propos recueillis par Yacine Boudraâ

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