20 000 cabines seront installées par Mobilink

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C’est le retour des cabines téléphoniques publiques. L’opérateur privé, Mobilink procédera à partir de la semaine prochaine à l’installation de 20 000 publiphones à carte à puce, sous la dénomination commerciale, « Oria », à travers l’ensemble du territoire national. Cet ambitieux projet a été dévoilé par le directeur général de Mobilink, Karim Benmançour, lors de la conférence de presse du lancement technique du produit, qu’il a animée le mercredi dernier à Alger. Sont concernées en premier par l’implantation de ces structures publiques de téléphonie : Béjaïa, Tipaza, Boumerdès, Oran, Mostaganem, Tlemcen, Blida et Chlef. Viendra ensuite le tour, au 1er semestre 2006, de Tizi Ouzou, Sétif, Bouira, Constantine, Batna, Annaba et Skikda. La desserte des wilayas restantes dont la capitale, interviendra à compter du second semestre de l’année prochaine. « En tout, il nous faudrait de 24 à 36 mois, soit 1 600 cabines par mois, pour déployer l’ensemble du parc de nos publiphones, qui offrira aux Algériens un service de téléphonie publique de proximité, disponible et accessible à tous 24h/24 et 7jours/7 », précisera le premier responsable de l’opérateur. Ces cabines téléphoniques seront installées dans les lieux publics : places et grandes artères, mais aussi dans les structures étatiques comme les universités, les hôpitaux, les gares routières et ferroviaires, les aéroports et également les casernes et les prisons.Il convient de signaler de prime abord que Mobilink va débourser 22 millions d’euros. Il est prévu également en termes d’absorption de chômage, selon le communiqué de presse, la création d’un millier d’emplois directs et indirects dans toutes les régions concernées. Il est aussi utile de souligner que dans cette opération Mobilink s’est associé à l’opérateur historique, Algérie Télécoms. Les publiphones Oria fonctionneront avec des cartes à puce d’une valeur de 500 DA, valides 5 mois, qui seront dans les prochains jours disponibles au niveau du réseau de distribution d’Algérie Télécoms Actel, et des points de vente GSM et autres kiosques à tabacs et journaux. Les tarifs de communications en vigueur dans ces structures, seront ceux actuels de la téléphonie fixe, soit 2,70 DA TTC pour le coût d’une minute de communication locale, 8,10 DA TTC, le coût d’une communication nationale et 12,15 DA TTC la minute vers les réseaux mobiles. Quant au prix de l’international, il dépendra des destinations des appels. Il est, à titre illustratif, de 32,40 DA TTC vers les pays du Maghreb et de 46,02 DA TTC vers la France, l’Espagne et l’Italie. Quant au produit lui-même, c’est-à-dire la cabine appelée « eXanto Classic », il est fabriqué par une société française Ascam, l’un des leaders mondiaux dans le domaine, nous dit-on. L’habitacle, en acier inoxydable, est fabriqué par une société sud-africaine en collaboration avec Mobilink. Il est fort intéressant de signaler qu’outre les communications téléphoniques classiques, les publiphones ORIA intègrent également les services SMS et e-mails. Toutefois, ces prestations ne seront pas disponibles dans l’immédiat, précise le manager de Mobilink. Par ailleurs, un des responsables d’Algérie Télécoms, présent lors de la rencontre, révélera, en réponse à une question de la presse, que deux autres opérateurs ont signé des contrats de même type avec l’opérateur historique, pour le déploiement d’un réseau de publiphones. La concurrence promet d’être rude. A ce propos, le manager de Mobilink affichait une assurance et une sérénité sans faille quant à la concurrence de forts nombreux taxiphones et autres réseaux mobiles. « Nous nous plaçons en tant que prestataires complémentaires des autres services en place », avance-t-il confiant. Nous verrons si l’avenir lui donnera raison. Autre point souligné par la presse, les mesures que l’opérateur a prévu pour prémunir ses publiphones contre les inéluctables actes de vandalisme dont ils feront objet. Le conférencier aura une réponse, peu convaincante de l’avis de beaucoup : « Nous comptons sur le civisme de nos compatriotes qui sont les utilisateurs de ces appareils.

..Elias Ben

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