Des villageois d’Aït Ladjrou mettent sous scellés la mairie

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Les habitants du village Aït Ladjrou, dans la commune de Toudja, à une trentaine de kilomètres à l’ouest de Béjaïa, ont mis sous scellés, avant-hier, leur mairie pour attirer l’attention des responsables sur leurs conditions de vie «lamentables». Selon les dires des protestataires, ce village est dépourvu des commodités les plus élémentaires, comme la route, l’eau, l’assainissement et l’électricité.

«Depuis 2013, l’APC n’a rien fait pour nous : ni eau, ni assainissement, ni électricité. La route, nous l’avons réalisée par nos propres moyens et l’APC l’a même dégradée et refuse de la remettre en l’état», dira un représentant des protestataires. Et d’ajouter : «Le maire nous a promis, par écrit et devant des témoins, que les travaux pour notre village démarreraient au plus tard dans un mois, c’est-à-dire avant le 4 avril. Et cela fait presque un mois et rien n’est venu nous rassurer. Nous sommes allés le voir, mais il a refusé de nous recevoir. Voilà pourquoi nous avons fermé la mairie.

Nous demandons l’intervention du wali». Invité à donner sa version des faits, le P/APC de Toudja, Omar Mustapha, demande aux habitants de lui accorder un peu plus de temps pour qu’il puisse s’occuper de leurs problèmes. Il reconnait que des habitants du village Aït Ladjrou étaient venus lui exposer leurs problèmes. Concernant l’eau, précise-t-il, «ils ont l’eau dans les maisons, mais comme partout, ça manque en été. On s’est engagés avec eux pour refaire leur conduite avec les moyens de l’APC.

C’est vrai qu’ils ont acheté quelques mètres de tuyau PHD, mais la conduite est maintenant arrivée jusqu’à la dernière demeure du village. On a fait les piquages et les habitants n’ont qu’à s’y brancher. Autant dire que le problème de l’eau réglé à 90%. Pour ce qui est de l’assainissement, on a engagé une entreprise pour un montant de 340 millions de centimes. Le troisième point, l’électricité, concerne toute la commune de Toudja et non pas seulement le village Aït Ladjrou. Il s’agit de l’électricité rurale, du Fonal surtout. Ils ont introduit une demande dans ce sens et on l’a transmise à l’APW pour traitement. Il y a, d’ailleurs, beaucoup de demandes similaires dans ce sens. On attend que l’APW débloque les sommes nécessaires pour satisfaire les demandes des villageois».

B. Mouhoub

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