Le FFS a organisé un meeting populaire hier en fin de matinée, à la placette de l’ancienne mairie de Tizi Ouzou. Les lieux, pleins de monde, ont accueilli des militants et des personnalités politiques de ce parti d’opposition, dont le SN, le Dr Hakim Bellacel, Ali Laskri, coordinateur de l’instance présidentielle du parti, Ahmed Djeddaï et Hadj Mohamed Djilani, exSN du parti, et d’autres responsables de la formation, comme le fédér al, Ali Sadouk , syndicaliste et ancien secrétaire du parti.
A propos de cette rencontre, Ali Sadouk déclarera en substance : «Nous organisons, aujourd’hui (ndlr, hier), ce rassemblement suite au 4ème anniversaire de la mort du leader du parti, Hocine Aït Ahmed. C’est un hommage que nous rendons à l’homme politique et au peuple algérien». Au sujet de la libération récente de détenus, il précise : «Nous prenons cela avec beaucoup de précaution et de vigilance. Le combat n’est pas fini, le Hirak continue sa marche pacifique».
Prenant la parole, Ali Laskri, Ahmed Djeddaï, Hakim Bellacel ont successivement mis l’accent sur la dernière libération de 76 détenus: «Il est malheureux de mettre en prison un Moudjahid tel Lakhadar Bourgaâ. Lui qui a combattu le colonialisme français se retrouve dans une prison algérienne : une honte pour ceux qui l’y ont placé». Ali Laskri insiste, lui, sur les principes du congrès de la Soummam avec, notamment, la primauté du civil sur le militaire, la primauté de l’intérieur sur l’extérieur, tel que voulu par l’architecte du congrès de la Soummam, Abane Ramdane.
«Ces principes sont aussi repris par la diaspora algérienne à l’étranger, dans les capitales du monde. Nous ne pourrons changer la ligne du FFS telle que tracée et laissée par Si l’Hocine !», rappelle-t-il. Pour sa part, Hadj Mohamed Djilani confie : «J’ai rencontré pour la première fois Hocine Aït Ahmed à Genève, en ma qualité de syndicaliste. De retour en Algérie, les responsables de l’unité m’ont fait savoir que j’étais licencié et deux jours après, je reçois un coup de fil de Si l’Hocine, à 1h du matin. Il m’a rassuré sur mon cas : «ne vous faites pas de soucis. Tout sera réglé pour vous !», m’avait-il dit.
Et quelques jours après, je r éintègre mon poste. Aït Ahmed avait saisi les instances internationales du tr avail !». Ahmed Djedaï, quant à lui, évoquera l’impératif pour le Hirak de poursuivre sa marche vers un changement pacifique de régime : «Le Hirak est en bonne voie. Il est pacifique et doit se poursuivre. Il n’est pas facile d’arracher quoi que ce soit avec ce pouvoir. Il faut persévérer jusqu’à la victoire totale, à savoir le départ du système, la transition et une constituante». Il est à noter que le moudjahid «Lakhdar Bourgraâ devait prendre part à ce meeting, mais son état de santé ne l’a pas permis pour aujourd’hui (ndlr, hier)», regrettait-on du côté des organisateurs.
M A Tadjer