Il y a un an, le 16 février 2019, des milliers de citoyens de la ville historique de Kherrata sont sortis dans la rue pour dire non au 5e mandat de Bouteflika.
Pour marquer le 1er anniversaire de cette marche, un imposant défilé populaire a été organisé, hier, dans les rues de la ville, qui étaient pleines de monde bien avant son entame. Venus des quatre coins du pays, les marcheurs ont réitéré, à gorges déployées, les revendications de la rue, tout en appelant à un changement effectif du système. «Libérez les détenus d’opinion», «Dawla madania machi aâskaria», «Mazalagh d’Imazighen», «Le peuple réclame le départ du système», a-t-on, entre autres, scandé. Il faut savoir que plusieurs figures du Hirak ont fait le déplacement, hier, à Kherrata, pour prendre part à cette marche, dont le moudjahid Lakhdar Bouragraâ, Samira Messouci… avant qu’elle s’ébranle, une stèle marquant cette date a été inaugurée.
L’imposant monument représente deux mains enchaînées, qui se libèrent. Et autour de cette stèle figurent trois éléments symbolisant l’identité avec le Z amazigh, la carte géographique de l’Algérie, puis les deux soulèvements du Printemps berbère (1980) et du Printemps noir (2001). Il est à noter que des aménagements ont été réalisés pour faire de cet endroit une placette, qui sera dédiée aux débats libres. Elle a d’ailleurs été baptisée «Place de la liberté 16 février 2019». A signaler que la région s’est préparée depuis plus d’une semaine pour la réussite de cette marche. Ainsi, une campagne de nettoiement et d’embellissement des principales artères de la ville a été menée à bien par les jeunes de la région et un comité chargé de l’accueil des délégations a été mis en place.
F. A. B.