Grève des fonctionnaires et marche des étudiants

Partager

La grève de trois jours à laquelle a appelé la Confédération syndicale des forces productives (COSYFOP) a été moyennement suivie, hier, à travers la wilaya de Bouira. Ce sont les secteurs de l’éducation et des communes qui étaient les plus touchés par ce mouvement puisque plusieurs établissements scolaires et mairies étaient paralysés par le débrayage des fonctionnaires et des enseignants. En outre, les fonctionnaires des Directions des affaires religieuses et de la culture, d’Algérie-Poste, de la santé et la formation professionnelle ont répondu favorablement à cet appel.

Au chef-lieu de la wilaya, la majorité des établissements scolaires étaient paralysés. Les fonctionnaires des mairies de Bouira, Bechloul, El Adjiba, Haizer et M’Chedallah avaient, pour leur part, fermé, hier matin, les APC. Pour rappel, la COSYFOP a lancé l’appel à la grève de trois jours (5, 6,7 novembre) la semaine dernière dans le sillage du mouvement populaire. La Confédération syndicale des forces productives, regroupant 12 syndicats de différents secteurs, a en outre réclamé l’annulation du projet de lois sur les hydrocarbures et la loi des finances outre le retour vers l’ancien système des retraites.

Par ailleurs, les étudiants de l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira ont organisé une nouvelle marche qui s’est ébranlée du principal campus de l’université jusqu’au siège de la wilaya. Ils ont été rejoints par des centaines de citoyens et fonctionnaires grévistes. A l’unisson, ils ont exprimé des revendications hostiles au pouvoir politique en place, tout en appelant à la libération immédiate de tous les détenus d’opinion arbitrairement condamnés, selon eux. Les étudiants, qui ont traversé plusieurs artères principales de la wilaya de Bouira, ont également appelé à l’annulation de l’élection présidentielle du 12 décembre prochain, un processus «rejeté par la majorité du peuple algérien», et à l’avènement d’une période de transition démocratique, qui sera chapeautée par «des personnalités crédibles de l’opposition».

Oussama Khitouche

Partager