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BOUZEGUÈNE - Sahel accueille le Festival Raconte-arts

La 16e lancée demain !

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Le village Sahel dans la commune de Bouzeguène, à 60 km à l’Est de Tizi-Ouzou, abritera la 16e édition du Festival Raconte-arts à partir de demain vendredi.

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La Ligue des arts cinématographiques et dramatiques de Tizi-Ouzou, organisatrice du Festival, a choisi le village Sahel pour accueillir cette grande manifestation de la culture, de l’art et du savoir dans une ambiance de joie et de fête.

«Notre village est à vocation agricole. Il se situe à 5 kilomètres de Bouzeguène et à 4 km de la commune d’Illoula. Sahel totalise 4 000 habitants avec une forte communauté d’émigrés qui ont décidé de rentrer pour participer à ce grand événement. Depuis plus de deux mois, nos villageois se sont mobilisés pour réhabiliter le village, bétonner et élargir les ruelles recouvertes d’ardoise. Nous avons à ce titre réhabilité les treize voies d’accès au village. Diverses commissions ont également été installées, lesquelles se chargeront de l’organisation, la sécurité, le transport, la restauration, l’hébergement et l’accueil des invités qui viendront sûrement en grand nombre. De même, de nombreuses maisons traditionnelles ont été restaurées. Les placettes sont entièrement refaites et recouvertes de tuf. Elles seront réservées aux caravaniers du Sud pour installer leurs tentes. La place de Tajmaât, les ruelles, les fontaines, la mosquée… sont prêtes pour accueillir les amoureux de ce Festival», a déclaré Hamid Boudi du Comité d’organisation sur les ondes de la Radio.

Hacene Metref, directeur de la Ligue des arts cinématographiques et dramatiques de TiziOuzou, interrogé sur le choix du village, a indiqué sur les mêmes ondes : «Notre Festival est entrain de devenir comme les Jeux olympiques qui consistent à faire une présélection, tout en tenant compte de plusieurs critères pour déterminer le village qui abritera l’évènement. Mais je pense qu’on n’ira pas jusque-là, car il y a aussi le coup de cœur. J’ai appris que Sahel tenait sa fête de figue de barbarie annuellement. J’y ai fait un saut et j’ai tout de suite été frappé par sa beauté et surtout sa dynamique associative et son comité de village qui est également très dynamique. Ce village a aussi la particularité d’impliquer la femme dans la gestion des affaires. C’est pour cela que le choix s’est porté sur Sahel pour abriter cette 16e édition.»

Riche programme arrêté

S’agissant du choix des sites, Hacene Metref précisera : «Cela se fait un peu au hasard. Au fait, ce sont les villages qui nous choisissent et à nous de décider d’y aller ou pas. S’il n’y a pas un rebut ou une caractéristique du village qui peut poser problème, en principe on y va. Sahel nous a séduits par la dynamique et l’énergie de ses habitants pour le retaper. Aussi, il ne participe pas au concours «Aïssat Rabah» du village le plus propre, c’est impressionnant ! 90% des villageois sont acquis et mobilisés pour réussir l’évènement.»

A noter que les participants et les intervenants seront hébergés chez les habitants. «Nous sommes certes prêts mais jamais assez pour ce genre d’évènements. Mais lorsque la femme s’implique, rien n’est impossible. Un grand hommage aux femmes du village qui ont participé à toutes les étapes», a noté Hamid Bouda de son côté.

Au sujet du programme du Festival, Hacene Metref ajoutera : «Il y aura beaucoup d’auteurs, d’artistes et de thèmes. Il sera question de l’environnement, de la femme, un hommage sera également rendu à Kateb Yacine à l’occasion du 30e anniversaire de sa disparition. Nous sommes en contact avec son fils Amazigh Kateb que nous voulons inviter. Il y aura également des artistes étrangers et locaux : Cheikh Sidi Bemol, Akli D., Samia Brahmia,… et le fidèle partenaire du Festival, Denis Martinez.»

Pour ce qui est de l’avenir de «Raconte-arts», M. Metref a fait savoir : «La réflexion a été lancée depuis deux ans, le Festival grandit et gagne en notoriété. On doit se professionnaliser. Je ne parle pas d’argent mais de la manière de faire et de travailler. Cela dit, je ne suis pas contre le fait que les gens soient rémunérés. Nous avons refusé l’institutionnalisation du Festival pour ne pas avoir à dépendre de qui que ce soit».

A signaler que Sahel commence déjà à recevoir des centaines de visiteurs quotidiennement, qui veulent prendre leurs repères avant le jour J. «Raconte-arts est une invitation. On n’invite personne mais tous ceux et celles qui viendront seront bien reçus», a-t-il ajouté.

Hocine T.

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