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ABDELKADER BENMAROUF, président de la Cour des comptes : «La Cour n’a publié aucun rapport depuis 1999»

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«La Cour des comptes n’a jamais publié ses rapports annuels sous l’ère de l’ex-président de la République, Abdelaziz Bouteflika, soit depuis 1999». C’est ce qu’a affirmé, hier, le président de la Cour des comptes, Abdelkader Benmarouf, lors de son passage sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. En effet, le président de cette institution a confirmé que des rapports annuels sont élaborés par la Cour des comptes mais n’ont pas été publiés depuis 1999, et ce en totale infraction avec l’article 16 du décret de sa création, qui stipule l’obligation de publication de ses rapports.

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«De toute son existence, ladite Cour n’aura publié ses rapports que deux fois et uniquement sous la présidence de M. Liamine Zeroual», a-t-il ajouté. L’une des missions les plus importantes de la Cour des comptes, dit-il, est d’informer le citoyen, notamment ceux qui contribuent au financement des activités de l’Etat, pour «que ces citoyens soient rassurés par le biais des rapports de la Cour sur le bon emploi des deniers publics», a expliqué l’intervenant.

Ce responsable estime, à ce propos, que la non-publication des rapports de la Cour des comptes relève d’opportunité politique. «Mais je regrette que les rapports n’ont pas été rendus publics, puisque c’est un principe fondamental de la transparence», a déploré l’invité de la Radio algérienne. M. Benmarouf dit avoir demandé à deux reprises la publication des rapports annuels de la Cour des comptes, en vain : «J’ai sollicité la publication des rapports à deux reprises, mais je n’ai pas eu de réponse.

J’ai toujours déclaré publiquement que la Cour tenait à ce que ses rapports soient rendus publics.» Il relève, en outre, que la Cour des comptes ne détenait pas à son niveau des dossiers de corruption susceptibles d’être transmis à la justice. «Le travail de la Cour a un cheminement logique et ses travaux suivent leur cour normal. Quand il y a des faits relevant du pénal, ils sont transmis automatiquement aux instances compétentes en la matière, conformément à ce que prévoit la législation», a-t-il encore expliqué.

La mission essentielle de cette institution, poursuit l’intervenant, est bien de «favoriser l’utilisation régulière et efficiente des ressources, moyens matériels et fonds publics, de promouvoir l’obligation de rendre compte et la transparence dans la gestion des finances publiques mais aussi de contribuer au renforcement de la prévention et de la lutte contre les diverses formes de fraude et de pratiques illégales».

L. O. CH.

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