«Tout à 50 DA», affichent certains commerçants

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Le marché permanent mais néanmoins parallèle de Chorfa, qui occupe les deux bordures de la RN15, et qui est aussi le boulevard central de ce chef-lieu de commune, a enregistré depuis le début du Ramadhan une concurrence féroce des prix entre la centaine de commerçants, au grand bonheur des chefs de famille qui entament ainsi la première semaine de carême sans être, pour ainsi dire, épluchés comme par le passé par ces mêmes commerçants.

Ces derniers ont pour habitude d’ajouter un zéro au prix des fruits et légumes une semaine avant le début du mois sacré pour piéger ceux qui font des stocks, pensant échapper ainsi à une vertigineuse ascension des prix qui ne commencent à descendre qu’après ses 30 jours. Cette année, les données ont changé, d’abord à cause d’une nouvelle vague de marchands venus prolonger l’alignement des étals des deux côtés du boulevard qui s’allonge à l’heure actuelle sur plus de 800 mètres, soit du milieu du chef-lieu de commune jusqu’au pont qui enjambe Assif Iwakuren, à l’entrée est de Raffour.

Ensuite, le Ramadhan de cette année arrive au même moment que la maturité de toute une variété de la production locale de légumes que les jardiniers de la région écoulent eux mêmes au niveau de ce marché sans passer par des intermédiaires. Ces paysans locaux cassent ainsi les prix selon le jargon de cette filière. D’autres concurrents ont vite suivi cette tendance à la baisse en décidant de tout céder à 50 da le kg. Ainsi les courgettes, carottes, betteraves, choux et choux-fleurs, laitue, navets, aubergines, piment vert doux et piquant, le tout frais et de bonne qualité s’affichent à 50 da le kg.

Au niveau de ces étals, seule la pastèque est cédée à 80 da, à côté de la tomate qui se plafonne à 120 da. Reste à espérer que les bouchers qui affichent la viande bovine à 1400 da, celle ovine à 1600 da et les viandes blanches à 355 da, soient contaminés par cette fièvre de la concurrence. Notons que depuis le début du carême, ce tronçon de la RN15 qui traverse le chef-lieu de commune de part en part enregistre d’interminables bouchons à longueur de journées, sachant que les éternels embouteillages en ces lieux sont aggravés par les centaines d’automobilistes qui s’y rendent pour faire leurs emplettes dans une indescriptible anarchie qui ne semble déranger aucune autorité.

O. S.

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