La crise perdure au département de physique

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La tension est montée d’un cran au début de cette semaine au département de physique de la faculté des sciences exactes de l’université Abderrahmane Mira de Béjaïa, entre les enseignants opposants et les partisans du chef de ce département. Dans une déclaration, transmise hier à notre rédaction, le collectif des enseignants universitaires du département de physique a répliqué vertement à un appel émanant d’autres enseignants du même département pour les traduire devant le conseil de discipline. «Nous sommes scandalisés et écœurés par le comportement indigne de certains chérubins supposés être des « enseignants universitaires ».

La corporation a atteint les abîmes depuis l’avènement du « bling-bling scientifique » par la grâce des fossoyeurs de la science. Hier, ils étaient nos étudiants « bien élevés », aujourd’hui, qu’ils sont devenus « enseignants », ils réclament en public à monsieur le doyen de la FSE (faculté des sciences exactes) de nous faire passer en « conseil de discipline » et de suspendre nos salaires et autres primes. La raison ? Parce que nous refusons le parachutage imposé d’un chef de département par le recteur et son vice-recteur», s’est indigné le collectif d’enseignants.

Celui-ci, pour rappel, avait dénoncé, au mois de septembre dernier, dans une correspondance transmise à l’inspecteur général de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, «des irrégularités» dans l’attribution des postes de responsabilité au niveau de ce département. «(…) Au moment où le pays mène une campagne d’assainissement de ses structures étatiques contre toute forme de mauvaise gestion, le premier responsable de l’université de Béjaïa et son équipe en place se sont accaparés de toutes les instances pédagogiques et scientifiques du département de physique, en violation de toutes les règlementations en vigueur.

(…) Ces pratiques ont commencé au début de l’année en cours, avec l’installation des nouveaux responsables pédagogiques (filière, master, licence) au sein du département de physique. Tous ces postes de responsabilité ont été accaparés par les membres d’une même équipe de laboratoire de recherche», a-t-on déploré. Par ailleurs, les enseignants du département physique, qui conteste la nomination du nouveau chef de ce département, avaient décidé de suspendre les examens de rattrapage et les surveillances programmées au sein de ce département. Ils ont motivé leur décision par «l’absence des conditions nécessaires au bon déroulement des tâches pédagogiques».

B. S.

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