La grève de deux jours maintenue

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La crise qui frappe le secteur de l’éducation nationale perdure. La grève de deux jours annoncée à partir de demain a été confirmée par l’Intersyndicale après l’échec des tractations avec la tutelle.

L’Intersyndicale de l’éducation nationale, qui regroupe six syndicats du secteur (Cela, Cnapeste, Satef, Snte, Snapest, Unpef), a confirmé, hier, le maintien de sa grève de deux jours, prévue à partir de demain.

C’est dire que la tentative de la ministre de convaincre les syndicats du secteur de renoncer à leur action de contestation a été vaine. Après le dépôt du préavis de grève, la ministre de l’Éducation a invité les six syndicats à des rencontres bilatérales qui se sont soldées par un échec, puisque ces derniers tiennent toujours à leur débrayage, affirmant unanimement que les négociations avec la tutelle n’ont pas été à la hauteur de leurs espérances: «Les rencontres bilatérales tenues avec la coalition n’ont abouti à aucun résultat par rapport à nos principales revendications», a indiqué le président de l’Unpef, Sadek Dziri, lors d’une conférence de presse tenue hier, au niveau du siège national de l’Intersyndicale de l’éducation.

Selon lui, la ministre de l’Éducation a fourni les mêmes réponses que celles formulées avant la tenue du mouvement de grève du 21 janvier passé : «Ce sont toujours les mêmes réponses que la ministre avait formulées lors des négociations de janvier dernier», a-t-il déploré. Pour ce qui est des points relatifs à «l’application immédiate du décret 14-266 avec effet rétroactif, l’amélioration du pourvoir d’achat, la prime de rendement, la retraite…, la ministre nous a signifié que ces points ne sont pas de ses prérogatives», a encore déploré Sadek Dziri.

Abondant dans ce sens, le président du Snapest, Meziane Meriane, dira que si la tutelle avait une volonté de solutionner les problèmes du secteur, elle aurait incorporé un représentant du ministère des Finances et un autre de la direction générale de la fonction publique pour une sortie de crise : «La ministre nous a invités à des rencontres bilatérales conformément aux dispositions de la loi 90/02, pour tromper l’opinion publique», avance le syndicaliste.

«Ils ne doivent pas tromper l’opinion publique, ils n’ont pas la volonté de solutionner les problèmes, et, à chaque fois, c’est la fuite en avant», assène-t-il. S’agissant, en outre, des dispositions du ministère pour faire face à la grève, le chargé de communication du CELA, Zoubir Rouina, dira que «la décision de regrouper les élèves dans des classes communes est anti-pédagogique».

L. O. CH.

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