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BOUIRA - Le «feu» s’empare des fournitures scolaires

La rentrée et le prix à payer

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À quelques jours de la rentrée, le désarroi se lit sur les visages de certains parents confrontés à la cherté des fournitures scolaires.

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Des fournitures pour lesquelles il est préférable de s’acquitter à l’avance selon des pères de famille habitués au rituel de la rentrée scolaire. Cahiers, stylos, cartables, trousses et les incontournables tabliers et blouses de différents couleurs sont proposés à des prix défiant toute concurrence et ce à travers l’ensemble des quartiers du chef-lieu de la wilaya.

Aussi bien auprès de la grande surface de Bouira qu’à travers les boutiques du centre ville ou tout simplement aux abords des trottoirs, toutes ces marchandises sont ‘’bradées’’ selon l’expression en vogue pour qualifier des tarifs les moins chers du marché. Hier, au marché hebdomadaire de Bouira, les fournitures scolaires ont littéralement envahi l’aire de négoce avec des prix plutôt abordables par r apport aux autres étals de la ville.

« Les cahiers sont moins chers ici, de même que les stylos, les crayons, trousses et cartables. D’ailleurs, même les revendeurs font preuve d’arguments marketing pour les clients qui achètent beaucoup d’affaires scolaires. Avec quatre enfants, ces offres ne sont pas négligeables car pour trois cartables achetés, on m’a offert le quatrième. Pour les trousses complètes, c’est la même offre, trois achetées et la quatrième offerte. Il y a aussi les prix sur les cahiers avec des différences de 5 à 10 dinars par rapport aux papeteries de la ville et donc franchement on s’y retrouve en matière d’économie’’, indique Mourad, un fonctionnaire de Bouira.

Toutefois, il n’est pas forcément aisé de s’y retrouver dans cette pléiade de fournitures dont l’origine n’est pas clairement déterminée. En provenance de Chine pour la plupart, la mention interdit aux enfants de moins de 10 ans ne figure jamais, même si il est de notoriété publique que certains produits entrant dans la composition de la pâte à modeler par exemple sont toxiques pour les plus jeunes. En plus des origines parfois douteuses de ces produits, la hantise des parents d’élèves ne s’arrête pas là.

Les prix sont également un frein, surtout lorsque plusieurs gosses sont scolarisés auprès des différents paliers. On pourrait croire que les fournitures scolaires des élèves du primaire sont les moins chères, mais il n’en n’est rien. Les cahiers du primaire sont souvent plus colorés et attractifs avec des personnages de dessins animés et de ce fait, ils coûtent plus chers que des cahiers aux couvertures des plus basiques. En plus, rares seront les cahiers à ne pas bénéficier de protections avec les couvertures en plastiques qui cette année sont plus chères par rapport à l’année dernière.

Selon Amar, sans emploi et père de trois enfants, ni le marché hebdomadaire de Bouira, ni les revendeurs à la sauvette ne sont les bonnes adresses pour acquérir les fournitures scolaires à moindre prix. ‘’Pour cette année, la meilleure destination pour profiter de tarifs imbattables, c’est la foire de Sidi Aissa dans la wilaya de M’sila. La plupart des fournitures proposées sont issues de la production nationale, aussi bien les cartables, sacs à dos, trousses, stylos et autres. Pour un trousseau complet d’un enfant scolarisé au CEM, vous avez une différence de prix de 1500 dinars entre la foire de Sidi Aissa et la ville de Bouira et près de 2000 dinars pour les affaires scolaires d’un écolier du primaire.

Des écarts qui peuvent aisément justifier le déplacement vers cette ville limitrophe à la wilaya de Bouira. Je vous donne un exemple, j’ai acheté un tablier pour un enfant de 10 ans qui coûte 300 dinars, ici sur le marché impossible de l’avoir à moins de 700 dinars. Et c’est le même topo pour quasiment toutes les marchandises‘’, explique notre interlocuteur. Il est vrai que le déplacement vers la ville de Sidi Aissa n’est pas à la portée de toutes les bourses, mais au vu des économies qui peuvent être réalisées, certains n’hésitent pas à faire ce trajet. Pour les autres pères de famille, ce sera une saignée de plus après les dépenses de l’Aid et les cartables de l’année dernière devront être réutilisés même si les gosses appréhendent déjà cette idée.

Hafidh Bessaoudi

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