Le gaz naturel, une priorité absolue

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Les autorités locales de Béjaïa mettent les bouchées doubles pour rattraper le retard qu’accuse la région, en matière de raccordement au réseau de gaz naturel.

A cet effet, des séances de travail sont organisées régulièrement, au sein de la wilaya. Réunissant toutes les parties intervenant sur les chantiers du gaz, le chef de l’exécutif, Ahmed Maâbed, insistait à chaque fois sur la nécessité de relancer les projets en souffrance et de respecter les délais impartis.

D’ailleurs, sa dernière réunion en date remonte à jeudi, en présence des responsables des entreprises chargées de réaliser les projets de raccordement au réseau du gaz naturel. Dans ce sens, la chargée de communication de la wilaya a indiqué : «Cette rencontre tenue en présence également des chefs des daïras concernées par ces projets et des directeurs de l’exécutif a permis de régler les problèmes soulevés par les chefs d’entreprise.»

Pour rappel, de nombreux entrepreneurs sont pénalisés par le non-paiement de leurs factures, d’où l’arrêt des travaux dans plusieurs chantiers. Cette situation a non seulement engendré un retard dans l’achèvement des travaux mais a aussi pénalisé les populations qui attendent le gaz depuis des lustres. En outre, lors d’une réunion, des chefs d’entreprise d’électricité et de gaz de Béjaïa avaient brossé un tableau noir sur la situation inquiétante des entreprises en charge de la réalisation des projets de raccordement et de transport du gaz et de l’électricité.

«Des entreprises ont déjà disparu, alors que d’autres ne tarderont pas. Certains entrepreneurs vont jusqu’à vendre leur matériel et s’endetter auprès des proches pour payer les salaires de leurs employés. Nous sommes devant une situation très grave», s’est indigné l’un d’eux.

Les entreprises en charge de projets d’alimentation des foyers en gaz naturel se plaignent, entre autres, du retard flagrant enregistré dans le payement des factures, de l’application par le maître d’ouvrage des pénalités de retard à leur encontre et du non- remboursement de la caution aux entrepreneurs, afin de leur permettre de respirer un tant soit peu, en attendant qu’une solution soit trouvée à leur situation financière.

Résultat : les entrepreneurs n’ont pas les moyens pour s’approvisionner en matériaux et assurer les salaires de leurs employés, d’où l’arrêt des chantiers. Par ailleurs, on a appris que la wilaya a décidé de prendre le taureau par les cornes et d’aplanir toutes les situations, ce qui va relancer les projets à l’arrêt. «Les retards ne sont pas causés par le manque de financement et les entreprises ayant souscrit au cahier des charges doivent le respecter», a expliqué le wali de Béjaïa, jeudi dernier, à ses hôtes.

Toujours d’après la chargée de communication de la wilaya, M. Maâbed effectuera dans les jours à venir plus de visites d’inspection sur les chantiers pour s’enquérir de l’avancement des travaux. «Je ne peux laisser nos citoyens souffrir encore. En cas de défaillance, les sociétés responsables de retard devront payer des frais», a-t-il mis en garde.

F. A. B.

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