Hier, toute la commune des Ahgribs s’est retrouvée à Agouni Cherki pour découvrir la statue érigée à la gloire d’un des six chefs historiques, Didouche Mourad.
D’illustres invités sont venus tôt le matin pour aussi visiter la maison qui a vu naître son père. Initialement prévue à 11 heures, la cérémonie d’inauguration de cette œuvre finement ciselée par le jeune artiste Amazigh Tighilt, pour laquelle il a consacré des heures et tout son don, puisque le résultat est à couper le souffle tant la ressemblance est frappante, a commencé un peu plus tard.
C’est donc une foule des grands jours qui a déferlé sur la localité d’Agouni Cherki, entre autres pour suivre le marathon qui a été organisé pour la circonstance et qui a vu la participation de 19 wilayas. L’endroit choisi pour ce héros qui disait : «Si nous venons à mourir, défendez nos mémoires !», se trouve à quelques coudées de la RN24 et de la route menant vers Iflissen.
Beaucoup d’émotion et d’yeux embués quand un membre de la famille de Didouche a dévoilé cette belle statue vers midi. Appareils-photos, caméras et Smartphones étaient là pour immortaliser ce moment qui a fait venir les vieux Moudjahidine et les vieilles Moudjahidate de toute la région. Le village Ibsekriène, d’où est originaire ce chef historique, tombé au champ d’honneur dans le Constantinois, en 1955, aura aussi vécu une ambiance particulière en accueillant une foule venue découvrir le sol d’où est originaire ce héros de la première heure et se recueillir à la mémoire des nombreux Chouhada que compte ce hameau niché au pied du mont Tamgout.
Défendre de si belle manière la mémoire de Didouche et de tous ceux qui se sont sacrifiés durant les années de lutte pour la liberté, la dignité et l’indépendance de l’Algérie aura donc été le pari des élus à l’APC d’Aghribs, secondés par l’ONM et toute la jeunesse de cette commune. En parallèle à cette plongée dans l’Histoire qui verra conférences et témoignages se succéder, un marathon a été prévu pour faire de cette journée un moment que les futures générations méditeront et n’oublieront jamais.
Cette cérémonie, après des prises de parole, s’est s’achevée avec une collation au lycée Hamadi Mohamed d’Aghribs et auquel tous les présents étaient conviés. Un repas copieux pour marquer ce long jour consacré à l’un des six chefs historiques qui ont, non seulement, fait précipiter ou causé la chute de la IV République mais aussi libéré notre pays du joug colonial.
Ali Boudjelil