La wilaya de Béjaïa recèle des ressources minières indéniables, dont l’exploitation permettrait, à coup sûr, de développer une véritable industrie de transformation et, du coup, générer des milliers de postes d’emploi. En effet, le massif montagneux de la wilaya de Béjaïa cache de nombreux gisement de substances minérales, métalliques et non métallique. Les plus importants sont le gisement d’argile de Remila, à Sidi Aïch, dont les réserves sont estimées à 16 millions de tonnes, le gisement de Célestine de Béni Mansour, le gisement géant de polymétaux (Zn, PB, CD, Ag) d’Amizour et le mine de fer de Bouamrane dans la commune de Barbacha.
La mise en exploitation de ces mines peut, à elle seule, constituer une solution à des milliers de jeunes chômeurs diplômés de l’université, de la formation professionnelle ou même sans aucune qualification. C’est dans ce sillage que le maire de Barbacha, Mohand Sadek Akrour, vient de lancer un nouvel appel à l’adresse des hauts responsables du secteur de l’énergie et des mines du pays pour la réouverture et la mise en exploitation de la mine de fer de Bouamrane. Celle-ci, dont la surface de gisement de fer s’étend sur 389 hectares, entre les communes de Barbacha (deux tiers) et Kendira, est abandonnée depuis 1957. «Je réitère ma demande aux responsables du secteur des mines pour procéder à la réouverture de la mine de fer de Bouamrane.
Elle a été mise en exploitation en 1926, et ce jusqu’à 1957. En tout, 17% seulement de sa capacité ont été exploités. Il en reste 87%. On a déjà parlé de son attribution pour une éventuelle exploitation par voie d’adjudication, mais rien du concret pour le moment», a affirmé, dernièrement, l’édile communal de Barbacha au micro de la radio locale. Pour rappel, en 2009, les pouvoirs publics, qui cherchaient d’autres alternatives aux hydrocarbures, avaient montré une volonté de rouvrir cette mine.
Une entreprise privée de la région de Boussaâda s’est intéressée à ce projet et une étude d’exploration de trois ans a été même déposée auprès du ministère de l’Énergie et des Mines. Toutefois, en 2012, après l’achèvement de la phase d’exploration par cette entreprise, l’Algérienne des Mines avait annulé la décision d’attribution du marché qui aurait débouché, il y a plus de trois ans maintenant, à la phase d’exploitation. À noter que la mise en exploitation de cette mine pourrait créer quelque 700 postes d’emploi directs et des centaines d’autres indirects.
B. S.