Le projet du Centre anti-cancer (CAC), dont a bénéficié la wilaya de Béjaïa et dont l’implantation est prévue dans la commune d’Amizour, sera réalisé progressivement et en plusieurs étapes. C’est ce qu’a fait savoir, dernièrement, le Directeur local de la santé, le Dr Driss Khoudja El-Hadj. C’est le bloc de radiothérapie, jugé prioritaire, qui sera construit en premier. «Il a été décidé de réaliser le bloc de radiothérapie du Centre anti-cancer d’Amizour, car l’urgence actuelle est de répondre aux besoins en radiothérapie. En effet, les actes opératoires en terme de chirurgie cancérologique ont lieu actuellement au niveau de l’unité hospitalo-universitaire de Khelil Amrane et des autres hôpitaux de la wilaya.
L’oncologie, quant à elle, est bien développée, au niveau de l’hôpital d’Amizour. Donc, l’urgence et la priorité est de commencer par la radiothérapie», a affirmé le DSP de Béjaïa. Ce même responsable a également souligné que le montant actuel disponible dans la trésorerie de la wilaya permet «le lancement des travaux de la première phase de ce projet, dédiée à la construction du bloc de radiothérapie». En outre, le Dr Driss Khoudja El-Hadj a assuré que le cahier des charges du projet a déjà été révisé et approuvé par la tutelle. «Nous passerons rapidement au choix de l’entreprise qui va réaliser cette première partie de l’infrastructure», a-t-il indiqué.
Le bloc de radiothérapie en premier
Concernant les accélérateurs et les équipements nécessaires pour le fonctionnement de ce bloc, il a déclaré qu’«ils font déjà l’objet d’un marché contracté par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière avec le groupe Varian». Ce groupe est censé fournir au CAC d’Amizour un tout nouveau dispositif pour le traitement du cancer, conçu pour révolutionner le flux de travail clinique. Cet équipement sophistiqué, soutient-on, «simplifie et améliore quasiment tous les aspects de la radiothérapie guidée par Image avec modulation d’intensité (IMRT) ». Ce nouveau système de traitement, explique-t-on encore, «a été conçu pour accroître la disponibilité des soins de haute qualité contre le cancer».
Il sera installé une fois les travaux de réalisation des bunkers achevés, a précisé le DSP. Pour rappel, deux avis d’appel d’offres lancés, au début de l’année, par la Direction de la santé et de la population de Béjaïa, concernant l’attribution du marché portant sur la réalisation du Centre anti-cancer d’Amizour dans sa globalité, ont été infructueux. Il est à signaler que cette infrastructure sanitaire comportera, selon le bureau d’études chargé du projet, trois principaux blocs dédiés à
l’administration, la radiothérapie et la médecine nucléaire, ainsi que la chirurgie. Elle sera également équipée de trois salles opératoires, en plus d’une unité de greffe de la moelle osseuse.
Salma B.