«Les revendications de 1980 restent d’actualité»

Partager

Dans le cadre des festivités commémoratives du double printemps berbère, initiées par l’association culturelle Khelifati Mohand Amokrane du village d’Azrou Kellal, une conférence débat a été organisée au centre culturel Matoub Lounes d’Aïn El Hammam. Près de deux cents personnes ont pris place pour écouter Mouloud Lounaouci, l’invité du jour, lors d’une conférence ayant pour thème : «D’Avril 80 (avec le mouvement culturel berbère) à Avril 2019 (avec le mouvement populaire)». Pourquoi cet intitulé ?

Le conférencier dira : «Je pense que le mouvement d’Avril 80 est le résultat de la conscientisation faite par nos aînés depuis au moins 1949. Continuant dans le même sens, il ajoutera qu’Avril 80 a été «l’explosion populaire qui était un mouvement de contestations et de revendications essentiellement tournées vers une exigence de libertés». Dès 1980, nos objectifs étaient «les mots d’ordre de libertés démocratiques, de liberté d’expression, d’exigences de langues algériennes (arabe algérien et tamazight)», ajoutera M. Lounaouci.

Il rappellera, en outre, que «ces revendications restent d’actualité aujourd’hui puisque le mouvement populaire de 2019 s’est étalé sur tout le pays alors que les événements de 1980 étaient circonscrits à la Kabylie malgré nos efforts de l’élargir au reste du pays.» Revenant sur le Printemps 80, Monsieur Mouloud Lounaouci citera plusieurs wilayas telles que Sétif, Constantine, Oran qui avaient envoyé «des délégations pour s’informer de ce qui se passait à Tizi-Ouzou.»

Le conférencier qualifiera d’important le mouvement de 1980, en ce sens qu’«il avait cassé le mur de la peur puisque durant toutes les années qui ont suivi, des manifestations se sont déroulées à travers tout le territoire national». Comme pour résumer le thème de sa conférence, M. Lounaouci dira : «Le MCB a été le précurseur des mouvements populaires algériens».

A. O. T.

Partager