Les travailleurs d’ALRECC en grève

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Après la grève illimitée enclenchée par des travailleurs de Manuca, fabricant de chaussures à Naciria, c’est au tour de dizaines d’ouvriers et employés de l’Algérienne des réalisations et construction du centre (ALRECC) d’entamer un mouvement de grève, pour protester contre le retard dans le paiement de leurs salaires.

Ces derniers sont déjà à leur troisième jour de débrayage. À se fier aux témoignages recueillis sur place, cela fait quatre mois que les protestataires n’ont pas perçu leur dû, «alors que les chantiers fonctionnent normalement», avancent les grévistes.

Ces derniers ont observé un sit-in devant le chantier de réalisation de deux blocs administratifs pour le centre de recherche de produits et matériaux de construction (Citim), au centre-ville de Boumerdès, pour réclamer le versement de leurs salaires.

Ils ont accroché une banderole sur le mur de la clôture dudit centre de recherche, sur laquelle l’on pouvait lire : «Nous sommes en grève pour réclamer les salaires des derniers quatre mois». «On nous considère comme des esclaves, Baraket, c’est fini !»

Un salarié rencontré sur le lieu de la protestation, précise que «les ouvriers perçoivent un salaire de base ne dépassant pas les 17 000 DA et qui peut atteindre 23 000 DA, lorsqu’on y ajoute les allocations familiales». On apprendra aussi d’autres voix que «les autres filiales de l’ALRECC, comme EBA ou ECO Prom, accusent également du retard dans le versement des salaires aux travailleurs.

L’ALRECC emploie, globalement, près de 3 500 travailleurs». A signaler que nos tentatives de joindre les responsables d’ALRECC pour avoir leur version des faits ont été vaines.

Youcef Z.

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