Ni commerces ni transport

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La grève générale à laquelle ont appelé de nombreux anonymes et d’associations sur les réseaux sociaux contre le système en place et la candidature de Bouteflika pour un 5e mandat a été largement suivie dans la wilaya de Boumerdès. Le mot d’ordre de grève a été suivi pratiquement dans les 32 communes de la wilaya.

Dans certaines localités, notamment à Boumerdès ville, certains commerces, notamment d’alimentations générales et des cafétérias, ont ouvert la matinée. Approchés, certains commerçants estiment qu’il faut maintenir un service minimum. «Les gens doivent justement comprendre la différence entre une grève générale et désobéissance civile.

Nous n’allons pas pénaliser des citoyens durant toute la semaine, au contraire on va maintenir un service minimum qui pourra au moins aider certains familles à s’adapter car elles ne peuvent pas y faire face», estime un propriétaire d’une alimentation générale au centre-ville.

Les commerçants, globalement, ont suspendu leurs activités dans tous les coins et recoins des communes de la wilaya. Cette grève a provoqué un mouvement inhabituel dans les esprits des citoyens et la panique se lisait sur leur visage. Certains consommateurs cherchent désespérément une baguette de pain car les boulangeries étaient, pour la plupart, fermées.

À Chabet El Ameur, par exemple, sur les huit boulangeries qui y existent, seules deux étaient ouvertes et ont assuré un service minimum. Les transporteurs ont, également, répondu favorablement au mot d’ordre de la grève. Les bus privés de transport de voyageurs entre les localités étaient à l’arrêt. Au chef-lieu de wilaya, on signale une circulation timide des bus de l’entreprise publique de transports de voyageurs de Boumerdès (Etub).

Le transport ferroviaire est suspendu. Les voyageurs notamment des fonctionnaires dans les établissements scolaires et administrations n’ont pas pu joindre leur lieu de travail. Les établissements scolaires, tous paliers confondus, étaient paralysés et dans certaines localités notamment à Bordj Ménaïel, Naciria, Boumerdès, les élèves ont marché pacifiquement contre le 5e mandat et le système en place.

Au centre de recherches et de développement de Sonatrach (CRD), dont le siège se trouve au centre-ville de l’ex-Rocher noir, les travailleurs ont refusé de rejoindre leurs postes de travail et ont observé un sit-in à l’intérieur du CRD.

Également, les divisions de l’ADE, de la Sonelgaz, des directions de wilaya comme l’académie, la DTP et la direction des transports ont été paralysées. Les étudiants des facultés de Boumerdès ont, à l’accoutumée, marché dans les artères principales de la ville contre la décision du ministère de la tutelle de les envoyer en congé forcé et contre le 5e mandat et le système en place depuis plusieurs décennies. Les actions de protestation se sont déroulées dans le calme et avec la présence non signifiante des services de police.

Youcef Z.

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