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AHNIF - Orage, inondations et panique générale : Nuit cauchemardesque à Ighrem

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Le violent orage qui s’est abattu dans la nuit du dimanche à lundi sur la région a failli provoquer l’irréparable à Ighrem dans la commune d’Ahnif. Aux alentours de minuit, et après seulement dix minutes de pluie, le petit pont qui enjambe la RN5, à la sortie ouest du village, s’est vite retrouvé sous les eaux en furie. Une crue qui a inondé la partie basse de l’agglomération et plusieurs maisons ont été rapidement submergées. Les eaux en furie en heurtant les rebords du pont ont produit un bruit de déflagration provoquant une panique générale.

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La plupart des familles ont quitté précipitamment leurs maisons pour aller se réfugier sur la colline qui surplombe le village sous un véritable déluge aggravé par les ténèbres. Les éléments de la protection civile de l’unité d’El Adjiba arrivés les premiers sur les lieux ont aidé les familles des maisons inondées à quitter les lieux. Ce n’est qu’une demi-heure plus tard que les représentants de l’ensemble des institutions étatiques sont arrivés sur les lieux pour superviser les opérations de sauvetages pour canaliser les eaux pluviales hors des maisons. Le maire d’Ahnif, aussitôt arrivé sur les lieux, a pris une louable initiative en mobilisant un engin des travaux publics pour détruire la partie du pont qui empêchait l’eau de passer pour rejoindre Assif Sidi Aissa.

Comme par miracle, le DTP de la wilaya de Bouira s’est rendu sur les lieux durant cette nuit cauchemardesque accompagné d’une entreprise pour entamer les travaux d’élargissement de cet ouvrage qui a déjà fait trois victimes en 2016. Depuis cette année fatidique, ce ruisseau entre en crue plusieurs fois durant chaque hiver en provoquant dégâts et panique parmi les riverains. À cause d’une stupéfiante bureaucratie, il a fallu attendre trois ans encore sous la menace des crues pour voir enfin la DTP mobiliser une entreprise pour la prise en charge de ce point noir bien que la wilaya lui ait dégagé une enveloppe financière de l’ordre de 06 milliards de centimes.

Ni les protestations cycliques des citoyens ni encore moins les différentes correspondances du maire d’Ahnif et du chef de daïra de M’chedallah n’ont pu accélérer les procédures administratives malgré le fait que ce cas soit classé comme une urgence absolue. Abordé sur les lieux-mêmes à propos d’un autre point noir qui est le boulevard central de Selloum dans la commune d’Aghbalou, le DTP nous informera qu’une enveloppe financière de 13 milliards de centimes a été dégagée et que les procédures administratives sont entamées pour la prise en charge de ce tronçon de la RN15 sur 05 km. Pour rappel, le village de Selloum a enregistré un effroyable mouvement géologique en 2015 entraînant l’effondrement de 05 maisons et mettant en danger des quartiers entiers.

Oulaid Soualah

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