Plaidoyer pour le respect des libertés

Partager

Les militants du Parti des travailleurs de la wilaya de Tizi-Ouzou ont organisé, hier à la salle des fêtes communale de la ville de Boghni, une conférence.

Celle-ci a été animée par Youssef Ramdane Tazibt, dirigeant et membre du bureau politique du parti, et l’avocat et militant des droits de l’Homme Salah Dabouz.

En présence de nombreux citoyens et militants, Salah Dabouz, premier à intervenir, est revenu sur la situation politique et des droits de l’Homme en Algérie. Il a, d’emblée, affiché sa satisfaction de la contestation populaire exigeant la rupture avec le régime et le système en place.

«Ce qui a entraîné, dans ce sillage, des avancées (…)», reconnaît l’avocat du défunt Kamel Eddine Fekhar, rappelant, cependant, qu’«il y a eu aussi des dégâts qui ont touché à l’intégrité et aux droits fondamentaux des personnes auxquels s’ajoute la mort d’un homme en détention». Et d’alerter: «S’il n’y a pas d’évolution positive d’ici peu, on risque d’avoir d’autres morts».

Abordant la question de la détention provisoire, l’invité du PT a insisté sur le fait que ce procédé «est devenu un moyen de s’attaquer aux opposants du régime, notamment les défenseurs des libertés». Pourtant, rappelle encore Salah Dabouz, le pacte pour le droit social et politique a été signé par l’État algérien, d’où son appel insistant pour la libération de Louiza Hanoune, la secrétaire générale du Parti des travailleurs, d’abord parce qu’elle «risque sa vie en détention au vu de son état de santé» et puis parce qu’un «prévenu doit rester libre jusqu’à sa condamnation».

Avant de faire part des positions de son parti concernant l’évolution de la situation politique, Youssef Ramdane Tazibt, lui, s’indigne : «L’incarcération de Louiza Hanoune vise à nous empêcher d’agir après avoir exprimé des positions contre le régime. C’est aussi un message d’intimidation pour tous les citoyens qui aspirent à la liberté».

Le député démissionnaire de l’APN a, par la suite, mis en exergue les positions de principe du parti pour la «défense de la souveraineté nationale et de la défense même de l’État lorsque la situation l’impose», soutenant que son parti est le «premier à dénoncer l’oligarchie, à l’origine de la dilapidation de deniers publics, de la fermeture d’entreprises publiques…».

Le même intervenant assure que les militants du PT assumeront leur rôle pour accompagner le mouvement populaire, «en dépit, insiste-t-il, de la conjoncture actuelle et des pressions qui s’exercent sur le parti pour avoir demandé la dissolution des deux chambres du parlement, le départ du gouvernement ainsi que la lutte contre la corruption».

Le responsable du PT juge impératif un «débat franc et à même de reconstruire le pays et le rôle de chacun, pour aller vers une assemblée constituante qui jettera les bases d’un d’un État où le peuple jouira de sa souveraineté et où toutes les libertés seront respectées».

M Haddadi.

Partager