«Pour la libération des détenus»

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Plusieurs centaines de citoyens ont répondu, hier, à l’appel du Collectif des familles des détenus d’opinion de la wilaya de Bouira, en marchant à travers plusieurs rues de la ville. Rejoints par des étudiants de l’université de Bouira, ils ont réclamé, comme à chaque marche, la libération immédiate de l’ensemble des détenus politiques, interpelés et jugés depuis le début du mouvement du 22 février. La marche, qui s’est ébranlée de la place des Martyrs de l’ancienne ville de Bouira, a vu également la participation de plusieurs élus de partis d’opposition et autres membres d’associations locales.

En traversant la rue de l’ancien centre-ville, le grand boulevard de la wilaya et la rue de la Cité-ouest, ils scandaient des slogans hostiles au pouvoir politique en place, tout en réclamant un changement démocratique et une période de transition, entre autres, «État civil et non militaire», «Libérez nos enfants et jugez les vrais corrompus !», «Bensalah et Bedoui dégagez !», «Pas d’élection avec les bandes au pouvoir».

Les marcheurs ont, par la suite, observé une halte devant la Cour de justice de Bouira, où ils ont revendiqué la «libération de la justice». Ils ont aussi appelé les juges et les magistrats, actuellement en grève, à rejoindre le Hirak et adopter des revendications politiques pour le changement démocratique : «Notre halte devant la Cour de justice de Bouira est symbolique, puisque nous réclamons à la fois la libération de l’ensemble des détenus politiques et d’opinion mais aussi de la justice, car c’est une exigence capitale pour la construction d’un État de droit et de justice.

Nous appelons également l’ensemble des fonctionnaires de la justice, greffiers, magistrats, juges et avocats, à rejoindre le mouvement populaire et adopter des revendications politiques, car le vrai problème au sein de la justice est politique et non organique», expliquera l’un des manifestants. Après cette rapide halte à la Cour de justice, les citoyens se sont déplacés vers le siège de la représentation locale de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), afin de réitérer leur rejet de l’organisation de la Présidentielle. Ces derniers ont alors appelé les membres du Conseil local à démissionner et rejeter l’organisation d’une élection «rejetée par la majorité du peuple algérien».

Oussama Khitouche

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