Riche programme de commémoration

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Le Comité du village Talaâzizth, en collaboration avec l’Organisation nationale de la protection de l’enfance et de la jeunesse ainsi que l’APC, a tracé un programme riche pour commémorer le 26e anniversaire de l’assassinat du père de la psychiatrie algérienne, le regretté Mahfoud Boucebci. En effet, depuis quelques jours, le stade communal ne désemplit pas. Il abrite un tournoi de football à la mémoire de cet émérite psychiatre, originaire de Talaâzizth dans la commune de M’Kira. «Nous avons pensé à lui rendre hommage parce qu’il avait beaucoup fait pour la psychiatrie algérienne et n’a jamais oublié sa région natale, même s’il n’y a pas vécu.

C’était quelqu’un qui se battait sur tous les fronts. Nous avons programmé d’abord ce tournoi de football, auquel participent dix équipes issues des villages de la commune. Pour le moment, tout se passe bien», nous dira M. Abdelkader Rahal, membre du Comité organisateur de ce tournoi. En principe, si tout va bien, ajoutera-t-il, la finale sera jouée le 15 juin prochain à l’occasion du 26e anniversaire de l’odieux assassinat du professeur Mahfoud Boucebci, en présence de nombreux invités et des personnes qui l’ont côtoyé.

Par ailleurs, le Comité a prévu, pour le même jour, la remise de cadeaux, en présence de la famille du défunt et des membres de la fondation qui porte son nom. «Une conférence sur le parcours de cet homme exceptionnel, militant de toutes les causes, sera animée par des personnes qui l’ont connu. Il y aura aussi une exposition d’affiches et d’articles de presse ayant relaté l’événement tragique de son assassinat par les hordes terroristes», poursuivra notre interlocuteur. D’ailleurs, les préparatifs vont bon train.

A rappeler que Mahfoud Boucebci est originaire de M’Kira. Il fut l’un des plus grands psychiatres de l’Algérie indépendante. D’ailleurs, tout le monde le désignait comme étant le père de la psychiatrie dans son pays grâce à ses illustres travaux dans ce domaine. Avec d’autres militants et acteurs de la société civile, il était membre fondateur de la première Ligue algérienne des droits de l’homme, en Algérie. Il était aussi chef de service de l’hôpital Drid-Hocine de Kouba (Alger), où il avait été assassiné en ce jour maudit du 15 juin 1993 par un groupe terroriste.

Il avait été poignardé devant cet hôpital quelques jours après l’assassinat de l’écrivain Tahar Djaout, blessé le 26 mai de la même année et décédé le 2 juin. D’ailleurs, Mahfoud Boucebci fut assassiné la veille de la création, en compagnie d’intellectuels et de journalistes, du comité sur la vérité de l’assassinat de l’auteur du livre «Les Vigiles».

Amar Ouramdane

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