Six mois de prison ferme !

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Le tribunal de Sidi M’hamed (Cour d’Alger) a rendu, mardi, un jugement condamnant à six (6) mois de prison ferme, assortie d’une amende de 20 000 Da, les six jeunes arrêtés lors du hirak populaire pour « atteinte à l’unité nationale ». Après le procès du 22 octobre dernier et le report du verdict au mardi en raison de la grève des magistrats, le juge a prononcé un verdict condamnant à six mois de prison ferme, assortie d’une amende de 20.000 Da, les six jeunes arrêtés lors des marches populaires pour port d’emblème autre que l’emblème national, une charge considérée par le tribunal comme une « atteinte à l’unité nationale ».

La même juridiction avait condamné, tard dans la soirée de lundi, à une année de prison ferme, dont six avec sursis, vingt-et-un (21) jeunes pour distribution de tracts « incitant à la violence » et port d’un emblème autre que l’emblème national lors des marches populaires. Une autre audience a été programmée pour le lundi prochain afin de statuer dans les dossiers de 20 autres jeunes poursuivis pour les mêmes charges, dont 9 sont placés sous contrôle judiciaire et 11 en détention provisoire.

Une année de réclusion avec 6 mois de sursis

La cour de justice de Sidi M’hamed a rendu mardi son verdict : une année de réclusion dont 6 mois avec sursis à l’encontre de 21 personnes appréhendées dans le cadre du Hirak populaire, pour atteinte à l’unité nationale, assortie d’une amende de 30 mille dinars algériens. Après une séance qui a duré une journée complète, le juge a prononcé le verdict suivant: « six mois de prison ferme et six mois avec sursis » à l’encontre de 21 détenus appréhendés lors des marches populaires pacifiques que connaissent plusieurs wilayas depuis le 22 février dernier, pour atteinte à l’unité nationale en « brandissant l’emblème amazigh et en distribuant des autocollants et des tracts  »

Une amende de 30 mille dinars algériens a été infligée par la cour à chaque détenu, tous les objets qu’ils avaient en leur possession lors de leur arrestation ont été confisqués. Lors de la même séance, le procès de 20 autres détenus pour les mêmes chefs d’inculpations a été reporté pour le 18 novembre en cours, 11 étant sous mandat de dépôt et 9 sous contrôle judiciaire. La rue adjacente à la cour de Sidi M’hamed a connu dès les premières heures du procès une affluence de citoyens dont la majorité était des proches demandant leur libération immédiate face à une présence conséquente des forces de sécurité.

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