«Une labellisation d’ici la fin de l’année»

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Le village Tabbourt, situé dans la commune d’Ifigha, abrite, depuis hier, la sixième édition de la Fête de l’olive. De nombreux participants exposent différents produits de terroir et une influence grandiose est déjà enregistrée.

Cette année, l’accent est mis sur la labellisation de l’huile d’olive de la région d’Azazga et Bouzeguene. Dans ce sens, M. Laib Makhlouf, le directeur des services agricoles, dira : «Cette sixième édition revêt un intérêt particulier, vu que nous sommes à un stade très avancé dans le processus de labellisation de l’huile d’olive des neuf communes composant les deux daïras d’Azazga et de Bouzeguène sous le label «Achvayli n’ath Ghobri».

Nous avons réussi à créer la coopérative oléicole, à mettre en place un cahier des charges et on a transmis le dossier au ministère pour sa validation. Prochainement, nous allons commencer les formations par catégories et on ira vers la labellisation avant la fin de l’année». Le DSA ajoutera : «Nous avons par ailleurs introduit dans le processus de production de l’huile les normes internationales admises, à savoir l’utilisation des caisses en plastique et de nouveaux outils de cueillette».

Le point le plus attractif de la manifestation sera cette année la visite du village ancien qui a gardé son cachet authentique. Ceci lui a d’ailleurs valu d’être le cadre de tournage de plusieurs films, dont le dernier en date est celui sur Si Moh Ou Mhend. C’est en effet sur ses hauteurs que se trouve la réserve stratégique de l’Aarch Ath Ghobri, appelée «akedjoudh n tudherth d lghella». Une réserve constituée essentiellement d’huile d’olive et de figues sèches.

L’histoire de cette réserve stratégique, c’est M. Moula, président de la coopérative achvayli n’at Ghobri, qui nous la raconte : «Vers 1645, deux saints marabouts, à savoir Sidi Abderrahmane Al Illouli et Sidi Meziane Oumedour, ont demandé que les « aachour » du village Tabburt soient destinés aux deux zaouias. Après discussion, les villageois ont décidé de donner un tiers pour chacune des deux zaouias et de garder un tiers pour les plus démunis du village.

D’où la constitution de cette réserve. La tradition de remettre aux deux zaouïas les deux tiers demeure encore de nos jours». Pour en revenir à la Fête de l’olive, l’un des participants, M. Bouataba, qui expose des savons artisanaux fabriqués à partir de l’huile d’olive, nous confie : «Je suis issu du village Boutaba, dans la commune de Soumaa, connu, depuis bien avant l’indépendance, pour la fabrication des savons. Nous avons hérité de cette tradition.

Notre produit est naturel et n’a aucun additif. Il est fabriqué à la façon de nos ancêtres avec de l’huile d’olive, de l’eau distillée et de la soude ou de la potasse». Et la demande sur ces produits bio ne cesse de croitre de jour en jour, à l’échelle nationale et même internationale. La filière pourrait générer des revenus importants pour de nombreuses familles rurales.

M. I. B.

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