«Notre révolution vaincra»

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Appelant, entre autres, à un changement de système politique et à la libération de tous les détenus d’opinion, les Béjaouis sont descendus, hier, en masse dans les rues du chef-lieu de wilaya pour un 21e vendredi de manifestations contre le régime.

Scandant des slogans hostiles aux tenants du pouvoir, les manifestants ont réitéré leurs principales revendications. «Pour un État civil et non militaire», était le slogan le plus scandé lors de cette marche. Qualifiant les tenants du pouvoir de «traîtres» inféodés aux puissances étrangères, notamment les Emirats, les manifestants ont réclamé, encore une fois, leur départ.

Déterminés à poursuivre la lutte, les Béjaouis ont la certitude que «Notre révolution vaincra». Et ils en veulent, pour preuve, une mobilisation qui ne fléchit toujours pas, malgré la forte chaleur et les manœuvres du pouvoir. Sur un itinéraire qui reste inchangé, de la Maison de la culture Taos Amrouche jusqu’à l’arrière-port, en passant par le boulevard Amirouche, les Béjaouis restent toujours mobilisés pour faire triompher la révolution du 22 février.

«Le mouvement, malgré toutes les tentatives visant son étouffement, à l’image de l’interdiction du drapeau amazigh, ne va pas s’essouffler. Nous maintiendrons notre élan de mobilisation jusqu’à ce qu’ils partent tous et permettre l’avènement d’une Algérie nouvelle», tranche Djamel, venu de Tazmalt prendre part à l’acte 21 des manifestations contre le système.

Partagés entre optimisme et frustration, les manifestants ne renoncent pas pour autant à leur rêve d’en finir avec un système dépassé par l’ampleur de la crise. Il est à souligner que les revendications des manifestants n’ont pas sombré dans le marais des tenants du pouvoir, qui multiplient les plans et les propositions de sortie de crise. Comme les vingt autres vendredis, la marche d’hier s’est déroulée dans le calme.

Les manifestants ont ainsi donné une autre leçon de civisme aux tenants du pouvoir qui restent jusqu’à maintenant sourds aux cris de millions d’Algériens. Après avoir sillonné les principales ruelles de la ville de Yemma Gouraya, les manifestants se sont dispersés dans le calme. Par ailleurs, une manifestation similaire a été organisée, durant la même journée, dans les rues d’Akbou.

Dalil S.

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