Noureddine Bahbouh appelle au dialogue

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Devant la crise qui perdure, le président de l’Union des forces démocratiques et sociales (UFDS), Noureddine Bahbouh, estime que «c’est dans l’obligation de toutes les parties de trouver une solution à cette crise qui a trop duré». Intervenant hier sur les ondes de la chaine III, Bahbouh signale que «la seule issue de sortie de crise à laquelle est confrontée d’Algérie reste le dialogue, mais avec des personnes crédibles et des représentants du pouvoir acceptés par le mouvement de contestation populaire».

L’intervenant considère, en effet, qu’il n’existe pas d’autre solution à la situation délicate que traverse le pays que celle du dialogue. M. Bahbouh a affiché son soutien à l’appel lancé par Taleb El Ibrahimi, Ali Yahia Abdennour et Rachid Benyeles. «C’est un appel qui mérite d’être entendu», a-t-il affirmé, tout en appelant à ce que l’institution militaire soit accompagnatrice de ce dialogue.

M. Nourredine Bahbouh rappelle que le blocage auquel est soumise l’Algérie, en raison des difficultés à amorcer celui-ci, contribue à accentuer dangereusement la crise économique se traduisant notamment par des pertes financières qu’il évalue entre 10 à 12 millions de dollars/jour. À travers le marasme qui, selon lui, est en train de se manifester au niveau des administrations et l’inquiétude qui se crée, jour après jour, au sein de la population, celui-ci croit déceler autant de risques qui devraient inciter à déboucher «le plus tôt possible» sur une période de transition destinée à légitimer le pouvoir.

Pour dépasser la période des atermoiements, il y a, dit-il, nécessité de parvenir à un consensus destiné à ouvrir la voie à un «dialogue constructif», incluant les partis de l’opposition et les personnalités politiques pour débattre sur trois problèmes particuliers : convenir d’une date des élections, débattre de la loi sur les partis politiques et définir le rôle et les pouvoirs de la Haute instance d’organisation des élections. Par ailleurs, M. Bahbouh s’est dit contre l’idée d’une période transitoire de deux années, préférant celle de six mois.

Il considère qu’il ne pourrait en être autrement compte tenu, explique-t-il, des dangers pouvant entraver la relance de l’économie nationale et d’avoir à subir «les contraintes du FMI». À une question sur le débat à ouvrir sur la nouvelle Constitution et sa rédaction, l’intervenant estime qu’en raison des risques de «nature idéologique», celui-ci, insiste-t-il, ne devrait avoir lieu que «lorsqu’il y aura un pouvoir et des institutions légitimes».

L. O. CH

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