«Nous sommes des victimes»

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Exaspérés par leur situation de précarité professionnelle, qui dure depuis des années, des dizaines de travailleurs du pré-emploi de la wilaya de Béjaïa ont organisé, hier matin, un sit-in de protestation devant le siège de la wilaya. Ayant été recrutés dans le cadre des dispositifs de l’Agence nationale de l’emploi (ANEM) et de la Direction de l’action sociale (filet social ou Dispositif d’aide à l’insertion sociale (DAIS)), leur objectif en organisant ce rassemblement est de réitérer aux pouvoirs publics leurs revendications socioprofessionnelles. Ces protestataires réclament principalement leur intégration sans conditions dans des postes de travail permanents et la comptabilisation de leurs années d’expérience professionnelle dans la retraite.

«A travers cette action de protestation pacifique, nous exprimons notre refus de la continuité de la politique d’exploitation flagrante de notre misère sociale et de nos compétences, au détriment de notre avenir», tempête un membre du Comité de la wilaya de Béjaïa du pré-emploi et du filet social. Brandissant des banderoles sur lesquelles on pouvait lire «Non à l’exploitation !», «Pour l’intégration sans conditions des travailleurs du pré-emploi, du filet social et de l’ANEM», ils soutiennent que leur intégration et la comptabilisation de leurs années de travail dans la retraite «sont des droits légitimes et indiscutables». Tout en dénonçant la politique prônée par les autorités en matière d’emploi, ces travailleurs se considèrent comme «des victimes du système corrompu».

Ils ont également qualifié cette politique de «replâtrage» et «d’esclavage moderne» et demandent «le gel de tous les concours et examens d’embauche jusqu’à l’intégration des effectifs recrutés à l’aide de contrats pré-emploi». Et de poursuivre : «Y en a marre de la précarité professionnelle. Nous voulons de vrais emplois.»

Boualem S.

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