«Pour une gestion participative et durable des déchets»

Partager

Rencontrée lors de la Journée portes ouvertes organisée, le week-end dernier, au village Azra dans la commune de Tigzirt, Melissa Kanane, présidente de l’Association pour la protection de l’environnement, parle dans cet entretien des conditions de travail de son équipe et de la création de ce collectif très actif.

La Dépêche de Kabylie : Pouvez-vous présenter brièvement votre association ?

Melissa Kanane : Notre association estudiantine et de wilaya active dans le compostage et le recyclage des déchets ménagers et assimilés. Nous avons déposé notre dossier, en juin 2019, afin d’avoir l’agrément et être sur le terrain.

Quels sont les objectifs de votre association ?

Nos enseignants, notamment Dr Hammoum et Dr Metna, ont créé notre spécialité «protection des écosystèmes, gestion des déchets». Une spécialité qui consiste à aller vers une gestion locale, participative et durable des déchets dans notre région. Notre équipe est composée de docteurs spécialistes, de doctorants et d’étudiants en master. Quant à nos études, elles se déroulent sur le terrain. Notre but est de sensibiliser et accompagner les villageois et citadins de Tizi Ouzou. Il faut savoir aussi que nous avons pensé à créer une association d’une part pour augmenter le nombre des membres actifs sur le terrain et d’autre part afin d’avoir un petit financement pour couvrir nos déplacements et nos actions.

Aussi, dans le cadre de notre spécialité, nous œuvrons sur le terrain depuis 2007. Je tiens à signaler que le mouvement qui s’est créé dans la commune de Bouzeguene, le Dr Hammoum en est l’initiateur, suivi du Dr Metna puis de tous les étudiants qu’ils soient doctorants ou en master. Plusieurs actions ont été menées. Dans ce sens, nous avons sensibilisé et accompagné plusieurs villages un peu partout dans la région de la Kabylie (Tigzirt, Azzefoun, Boudjima, Tirmitine et Bouzguene).

Comment vous est venue l’idée de créer cette association qui se préoccupe des problèmes de l’environnement dont souffre notre région ?

Etant présidente de l’association et doctorante au sein de notre spécialité, j’ai constaté que les villageois et citadins sont ouverts à ce que nous leur proposons. Ils sont réceptifs et les résultats sont là. En effet, plusieurs villages adoptent le schéma de gestion des déchets que nous leur proposons. Par contre, je constate l’absence des institutions mise en place qui devraient œuvrer sur le terrain. Cela freine un peu la propagation de ce schéma durable de gestion des déchets adapté à notre région.

Akli N.

Partager