Quand l’eau vient à manquer

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L’eau se fait de plus en plus rare à Tamokra. La soif, qui étreint à longueur d’année les villageois, se fait plus pressante par ces temps de canicule.

«Nous sommes passés d’une plage horaire de près de 2 heures par semaine durant le printemps à seulement 30 minutes, voire moins. Dans certaines localités, c’est pire», atteste un élu de l’APC, qui avoue l’impuissance de la collectivité à assurer une gestion, sinon satisfaisante, du moins correcte de l’AEP.

«Ce n’est un secret pour personne, notre commune vit des subventions de l’Etat. Elle manque de moyens financiers, techniques et d’expertise. La population nous en veut à juste titre, car nous avons été élus pour améliorer ses conditions de vie», confie un responsable de l’APC.

En raison de ses capacités d’intervention limitées, dira-t-il, la municipalité s’avoue incapable de mettre en exploitation les équipements déliquescents ou réparer les pompes avariées. L’insuffisance du volume d’eau mobilisé, conjuguée aux pertes physiques induites par les fuites du réseau de distribution, sont autant de facteurs qui contribuent à la pénurie d’eau.

Le piratage sur le réseau, commis par des tiers, est venu porter le coup de grâce à ce secteur sensible, constate-t-on. «D’année en année, la situation évolue de mal en pis. Devoir patienter une dizaine de jours pour remplir ses jerricans d’eau est insupportable», se désole un sexagénaire du village Tassira.

«Que ce soit à Tizi Aidel, Boukerdous, Taourirt ou dans les autres villages, la situation est loin d’être reluisante. Les villageois tentent de s’en sortir, en allant chercher de l’eau de source quand elle existe, car ce n’est pas toujours le cas», témoigne un vieillard du village Bicher, faisant remarquer que la pénurie d’eau est l’un des facteurs-clés qui poussent les villageois à l’exode.

N Maouche

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