Le docteur Sid Ali Youcef, membre de la commission santé, a aussi soulevé un ensemble de questions en direction du DSP : «J’étais stupéfait et sidéré en entendant l’exposé du DSP qui n’a dit aucun mot sur la prise en charge des patients qui continuent quotidiennement de vivre un marasme sur tous les plans. Qu’avez-vous fait ou que comptez-vous faire pour régler le problème de la radiologie à Tizi Ouzou ? qu’avez-vous fait pour achever les structures en souffrance telles que les polycliniques et les infrastructures de santé de proximité ?
Qu’avez-vous fait pour maintenir les médecins généralistes en place ? Qu’avez-vous fait devant le désert sanitaire où on voit chaque jour des jeunes, vêtus de gilets fluorescents, brandissant des boites pour demander un dinar aux passants afin d’assurer une prise en charge à un malade ? Ceci représente un indice direct de l’agonie du secteur sanitaire à Tizi Ouzou», a-t-il conclu, en adressant un «chapeau bas au président de la commission santé qui a infligé un carton rouge amplement mérité à la DSP».
«La polyclinique de Makouda a été fermée pendant 45 jours et aucun responsable de la DSP n’a jugé utile de faire le déplacement pour s’enquérir des problèmes et de la situation. La polyclinique de Makouda est à démolir et à reconstruire, ce n’est pas un badigeonnage qui la rendra opérationnelle. Aujourd’hui ce sont les infirmiers et les médecins qui se chargent de passer la serpillère pour la nettoyer», a souligné un autre élu. À signaler que les réponses du DSP, sur toutes les questions qui lui ont été posées, n’ont pas convaincu, et beaucoup de questions sont carrément restées sans réponses.
Par ailleurs, le wali de Tizi Ouzou avait, pour sa part, annoncé auparavant le dégel du projet de réalisation de la clinique mère/enfant et a instruit le DSP de lancer les procédures nécessaires. La session s’est poursuivie tard dans la soirée avec les réponses des directeurs de l’agriculture, du tourisme, d’Algérie télécom, des domaines, de l’hydraulique, de Sonelgaz, de l’énergie et celui des travaux publics.
H. T.