Quel sort aux marchés de proximité ?

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Les marchés de proximité de l’ensemble des communes de M’Chedallah ont été réceptionnés et livrés il y a plus de trois ans, mais ils ne sont toujours pas mis en service. Les raisons son différentes : pour les uns, ils leur manquaient les moyens d’accompagnement tels que le raccordement aux réseaux d’AEP, électricité et assainissement.

Pour les autres, ils ne trouvent pas preneurs, et ce du fait d’être réalisés dans des endroits isolés et pas intéressants du tout sur le plan commercial pour les intervenants auxquels ils sont destinés. Ces infrastructures composées de 60 à 100 locaux commerciaux sont à l’heure actuelle livrées aux actes de vandalisme et autres agressions climatiques. Non gardés, ils sont une aubaine pour les délinquants qui y ont élu domicile pour s’adonner à leurs activités favorites, à savoir des parties de beuveries et de «fumeries» sans qu’ils ne soient inquiétés.

Il est temps qu’on se penche sur le cas de ces locaux pour les sauver de la dégradation progressive. Rappelons que ces locaux ont été réalisés dans chaque commune pour réduire les marchés parallèles qui, en plus d’être incontrôlables, provoquent aussi des nuisances tant à l’intérieur des centres urbains qu’en bordure des routes nationales à grande circulation. Ceci en plus d’offrir des produits alimentaires douteux, sachant qu’ils sont exposés et vendus dans des conditions qui ne répondent à aucune norme d’hygiène.

La commune de M’Chedallah a bien essayé de recaser ces marchands ambulants au niveau de l’ancien souk el fellah durant le Ramadhan de l’année 2017, mais ils ont quitté les lieux à la fin du mois sacré pour reprendre leurs places habituelles en divers espaces nus au niveau de l’ancienne et la nouvelle ville et en bordure des RN 30 et 15. Durant la même année, la mairie de Chorfa a organisé une opération coup de poing en collaboration avec les services de sécurité pour déloger les dizaines de marchands qui ont squatté les accotements de la RN15, qui constitue le boulevard central du chef-lieu de commune pour les reloger au niveau de ces locaux situés loin de cette route.

Cependant, il ne s’est pas passé un mois avant qu’ils ne reviennent à leurs places habituelles, en créant une indescriptible anarchie sur ce boulevard central.

Oulaid Soualah

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